John Perry Barlow : Le business des musiciens n'est pas le même que celui de la musique. L'e-G8 ne ressemble pas, à mon sens, à un dialogue. Les personnes ici présentes demandent aux internautes comment agir, ce qu'il faut faire. Je ne pense donc pas que cela soit réellement compatible avec les libertés civiles.
Le fait de mettre une souveraineté sur le cyberespace me gêne. C'est ce que fait l'Arabie saoudite ou la Corée du Nord non ? Le problème avec ce type de politique, c'est qu'elle risque d'engendrer un Net encore plus sauvage.
Combattre le piratage, un mauvais combat ?
Au lieu de combattre le piratage, il serait, à mon sens, utile de trouver un modèle qui fonctionne et d'investir. Les investisseurs veulent protéger un état de fait, une situation déjà existante. Par contre à force de lutter contre les internautes, on prend le risque d'être en décalage jusqu'au point où on ne peut plus lutter contre le futur.
Même si ma façon de penser est loin d'être partagée par tout le monde, la notion d'une liberté large des internautes finira bien par s'imposer d'elle-même.
Barlow vs Pascal Nègre
Lorsque j'ai entendu Pascal Nègre dire que l'industrie créative du divertissement représentait 3 000 milliards de dollars en valeur, j'ai bondi. C'est autant ou même plus que pour le commerce de la drogue non ? Cela m'a vraiment stupéfié.
Outre ses propos, JP Barlow devrait passer pour l'un des rares orateur qui a tenu tête à l'ensemble des autres invités. Preuve en est son message :« Internet est une nouvelle frontière, un territoire à conquérir, selon Sarkozy. Je suis à Paris pour l'arrêter » sera resté en tête de Twitter...