La société Microsoft devrait-elle jeter l'éponge sur le marché de la recherche en ligne ? C'est en tout cas ce que souhaiteraient certains investisseurs.
Dans un récent papier publié sur le New York Times, deux analystes de Reuters expliquent que malgré les investissements colossaux de Microsoft dans le domaine de la recherche sur Internet, le moteur n'a pas tenu ses paris et se place toujours en seconde position loin derrière son éternel rival Google. Deux ans après la signature d'un accord de dix années avec Yahoo! l'hypothèse d'une éventuelle revente est alors suggérée.
Le département de Bing aurait ainsi perdu 2,6 milliards de dollars cette année. Sans cette perte, la société aurait augmenté de 10% ses revenus fiscaux. Facebook, qui a déjà signé des accords avec Bing, est notamment mentionné comme potentiel repreneur pour transformer le moteur en outil communautaire. Reste que les revenus publicitaires générés sur Bing ont affiché une hausse de 15% et comme le souligne le magazine spécialisé LiveSide, Microsoft entend continuer le développement de Bing au-delà de la simple recherche.
Outre les nouvelles fonctionnalités de Bing sur la mise à jour des Windows Phone, le PDG Steve Ballmer explique qu'à l'avenir la technologie de Bing permettra notamment d'offrir une meilleure ergonomie pour le PC de demain qui devrait être capable de répondre de manière plus personnalisée aux attentes de chaque consommateur. Contrairement à Google qui mise sur l'aspect communautaire, Microsoft souhaiterait davantage personnaliser les requêtes afin d'étendre le « PC ». Microsoft a réitéré ces propos lors de la WPC en se satisfaisant de la part de marché de Bing, laquelle aurait atteint 14,1% aux Etats-unis, soit une hausse de 30% sur le nombre de requêtes.
Reste à savoir si les investissements de Microsoft porteront finalement leurs fruits et si les autres départements de la société seront en mesure de continuer le financement du moteur.