Le Premier ministre avait demandé aux acteurs concernés de livrer leur position au sujet du projet de fusion entre les deux autorités (CSA et Arcep) chargées respectivement de la régulation des réseaux audiovisuels et des télécommunications fixes et mobiles. L'opérateur Bouygues vient de répondre à cette requête par la voix de son p-dg.
Martin Bouygues estime ainsi qu'il y a une « logique » dans ce rapprochement entre les deux entités. Il précise à l'AFP que la convergence des technologies pousse les pouvoirs publics à fusionner les deux autorités. Par contre, le dirigeant souhaite que cette union aboutisse à ce que la nouvelle institution ait un fonctionnement plus transparent.
Le responsable ajoute : « sur le fonctionnement de ces hautes autorités, il y a quand même des questions qui se posent. Ce qui m'étonne le plus dans tout ça, c'est le fonctionnement de tous ces systèmes [...] parce que moi, je ne les comprends pas toujours très bien ». Martin Bouygues regrette ainsi qu'aucune étude d'impact concernant l'octroi d'une licence mobile à un quatrième opérateur (Free Mobile) n'ait été publiée. Martin Bouygues reproche également aux régulateurs de ne pas s'enquérir des stratégies des opérateurs à court ou moyen terme.
De son côté, l'Arcep a expliqué que l'arrivée de Free Mobile sur le marché était de nature à doper la concurrence. Jean-Ludovic Silicani avançait comme exemple le fait que dans de nombreux pays d'Europe, 4 opérateurs mobiles (ou plus) se partagent le marché.