L'effet Marissa Mayer pour le renouveau de Yahoo attendra au mieux l'année prochaine. La firme a dévoilé dans la nuit de mardi à mercredi ses résultats pour le compte du troisième trimestre 2013. Sur le papier, les chiffres n'ont rien de reluisant, avec un chiffre d'affaires en baisse de 5% sur un an, et des bénéfices en chute libre, divisés par 10 sur la même période.
Les ventes de la firme s'élèvent sur les trois derniers mois à 1,139 milliard de dollars, contre 1,2 milliard un an plus tôt. Sur ce point, Yahoo paie la baisse des ventes de publicité, sur lesquelles reposent son modèle économique. La publicité textuelle comme les revenus tirés des bannières reculent en effet tous deux de plus de 7% sur un an.
Sur le plan de la rentabilité, c'est l'effondrement. Yahoo a annoncé un bénéfice net de 297 millions de dollars, très loin des 3,1 milliards de dollars récoltés au troisième trimestre 2013. Mais il faut nuancer la tendance, puisque la firme avait largement profité l'an passé de la vente d'actions détenues chez le chinois Alibaba, contre 2,8 milliards de dollars. Mais le bénéfice dévoilé par la firme reste pour autant supérieure aux attentes des investisseurs.
Au-delà de ces résultats peu flatteurs, Marissa Mayer préfère insister sur les revirements stratégiques entamés depuis son arrivée à la tête du groupe. Une réorganisation qui a déjà convaincu les investisseurs, puisque l'action Yahoo a plus que doublé sur un an. La firme a poursuivi sur le trimestre sa vague d'investissements, avec 10 rachats sur les trois derniers mois, dont le dernier en date, Bread.
Yahoo peut aussi se targuer d'avoir dépassé les 800 millions d'utilisateurs actifs par mois dans le monde, en hausse de 20% depuis l'arrivée de la nouvelle dirigeante en provenance de Google. Sur mobile, la firme a dépassé sur la période les 390 millions d'utilisateurs, contre 340 millions trois mois plus tôt.
We saw 20% growth in mobile @YahooMail users since Q2 2013. $YHOO
— Yahoo Inc. (@YahooInc) October 15, 2013
Si la firme a revu ses prévisions de ventes à la hausse pour le prochain trimestre, reste que Marissa Mayer n'envisage pas un retour à la croissance avant l'année prochaine.