Réputée pour sa politique extrêmement sévère en matière de censure, la Chine estime que ses efforts pour lutter contre les rumeurs et les fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux ont porté leurs fruits.
Le gouvernement chinois n'a jamais caché sa volonté de lutter contre les messages allant à l'encontre de la politique du pays, et notamment contre le parti communiste. Pointée du doigt depuis de nombreuses années, notamment pour le blocage des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter dans la majeure partie du pays, ou la censure des résultats de Google, la démarche est tout à fait normale mais surtout efficace selon le responsable de la régulation d'Internet en Chine, Ren Xianliang : « La lutte contre les rumeurs a reçu une réponse positive, et a été très efficace » estime-t-il.
« Internet est devenu propre. La fréquence des calomnies a diminué, et cela n'a pas eu d'influence sur la diffusion des informations » estime-t-il dans une déclaration publiée par Reuters. Ce qu'il ne précise bien évidemment pas, c'est que des centaines de militants ont été arrêtés dans cette volonté de grand nettoyage, notamment via le site Sina Weibo qui est particulièrement surveillé par les autorités.
Mais la Chine ne compte pas s'arrêter là et désire continuer à renforcer la surveillance d'Internet à l'intérieur de ses frontières, en formant ses propres modérateurs et en travaillant avec des entreprises locales. Par ailleurs, Ren Xianliang réaffirme le droit de la Chine de bloquer des sites Web demandant l'indépendance du Tibet, ou soutenant les mouvements séparatistes de la région de Xinjiang, à l'ouest du pays. « Certains sites de propagande sur le Tibet ou Xinjiang cherchent à diviser notre nation, ou à affaiblir le pouvoir de l'Etat. Cela va à l'encontre de la loi » estime Ren Xianliang. La Chine compte à ce jour 604 millions d'internautes, dont 464 millions de mobinautes.