Pour ceux qui l'ignorent, cette association a été fondée en mars 2008, en réaction au projet de loi Olivennes notamment. Le but de ces quelques citoyens : alerter le gouvernement et apporter des propositions alternatives face à des problématiques complexes. Christophe Espern expliquait à l'époque : « Il est impossible de contrôler efficacement la circulation de l'information à l'ère du numérique par le droit et la technique, sans porter atteinte aux libertés publiques et freiner le développement économique et social. C'est ce que nous appelons la quadrature du net ».
Depuis, l'association n'a cessé de se mobiliser dans des débats publics, d'alerter l'opinion et de défendre pêle-mêle la neutralité du Net, la non-discrimination des données, le droit à la vie privée contre la surveillance des États et des entreprises, la liberté d'expression contre la censure, tout en combattant les accords internationaux comme le TAFTA ou en encourageant la participation de tous à ces questions d'importance.
Chaque année, la Quadrature du Net se bat pour boucler son budget via des campagnes de dons. En 2010 déjà, l'association avait vu la fin de près. Cette année, la situation était si critique que son cofondateur Philippe Aigrain s'est exprimé vertement et franchement sur son blog quant au devenir de l'association.
Le message semble avoir été entendu, puisqu'après un début de campagne poussif, les dons ont afflué pour atteindre un total de 150 000 euros en quelques jours. Le fruit de 6 000 donateurs. Une mobilisation rassurante selon l'association, qui promet de rendre des comptes sur l'utilisation de l'argent récolté.