« Je pense qu'il y a beaucoup de raisons d'avoir confiance dans nos marchés et dans leur intégrité, mais il y a des questions qu'il faut regarder, en particulier s'agissant de Facebook ». Les mots de Mary Schapiro, la présidente de la SEC (l'autorité américaine chargée du respect des règles en matière d'échanges boursiers) sont choisis et montrent qu'une enquête pourrait prochainement être menée sur les conditions de l'introduction en bourse de Facebook.
Le 18 mai dernier, le réseau social a fait ses premiers pas en bourse non sans mal. En effet, les échanges n'ont pu débuter que plusieurs dizaines de minutes après l'heure d'introduction prévue. Selon les spécialistes, ce retard à l'allumage a été causé par l'afflux important de demandes de transaction lors de l'introduction du titre Facebook sous la cotation Nasdaq. Toutefois, ce dysfonctionnement n'aurait pas non plus contribué à la chute du titre Facebook.
Par contre, selon plusieurs sources anonymes de l'une des banques chargées de l'introduction en Bourse du titre, le réseau social aurait demandé aux cabinets d'analyse de revoir à la baisse leurs prévisions sur la croissance future de Facebook. Cette recommandation aurait ainsi été envoyée le 9 mai dernier, soit à la date de modification du document S1 censé documenter les marchés financiers américains sur la santé de la société. Selon Reuters, les analystes de plusieurs banques d'investissement dont Morgan Stanley ont alors revu leurs prévisions à la baisse au sujet de la croissance du réseau social.
Toujours est-il que depuis son introduction, l'action Facebook proposée à 38 dollars a connu de nombreuses diminutions de sa valeur. Après une remontée à 45 dollars dès les premières secondes de cotation, le titre est passé à 33,7 dollars le deuxième jour (soit une baisse de plus de 10 % sur la journée). Ce mardi, le prix de l'action a encore diminué de 8,9 % et vaut désormais 31 dollars.