L'introduction boursière du réseau social a longtemps semblé chaotique. En cause : les déboires techniques au moment du lancement, mais surtout, la mise sur le marché d'un trop grand nombre d'actions, pour un prix bien trop élevé. La punition ne s'était pas fait attendre : le titre a dégringolé jusqu'à un plus bas historique de 17,55 dollars, le 4 septembre dernier.
Entre temps, la firme de Mark Zuckerberg a multiplié les efforts pour satisfaire les investisseurs et autres analystes. La clé ? Prouver que Facebook est aussi un réseau social mobile. Il a ainsi multiplié les mécanismes pour monétiser une audience trop longtemps délaissée. Rappelons que le mobile ne rapportait pas un dollar quelques mois avant l'entrée au Nasdaq.
Globalement, les changements opérés par Facebook ont été couronnés de succès. Certaines annonces, pourtant menées en grande pompe, n'ont toutefois pas eu le succès escompté, du moins à ce jour. C'était le cas de Facebook Home, la surcouche Android n'ayant pour le moment pas convaincu.
Mais sur un critère purement financier, décisif aux yeux des investisseurs, la progression de Facebook fut pour le moins fulgurante. Lors de l'annonce de ces derniers résultats trimestriels, il a fait savoir que le mobile pesait désormais pour 41% de ses revenus globaux. Quant au nombre d'utilisateurs mobiles, il a progressé de 51% sur un an au deuxième trimestre 2013, à 819 millions de membres. Le jour même, le titre explosait de plus de 27%. Un plébiscite.
Depuis, la tendance haussière ne s'est pas estompée, jusqu'à dépasser ce mercredi le fameux cours d'introduction de 38,22 dollars, à 38,31 dollars exactement. Entre temps, Facebook a annoncé mardi le lancement du Mobile Games Publishing, un service de soutien promotionnel des jeux déployés sur son application mobile. En échange, forcément, d'un pourcentage des revenus. À ce rythme, Facebook risque bien de devenir bientôt, et avant tout, un réseau social mobile.
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