Facebook enfonce le clou concernant le succès de sa déclinaison mobile. Le réseau social a dévoilé quelques statistiques concernant les marchés américain et britannique. C'est la première fois qu'il fournit des statistiques d'utilisateurs actifs journaliers par région, une volonté, selon Reuters, de satisfaire les annonceurs, eux qui cherchent à en savoir davantage sur ses membres.
Premier constat : les américains se montrent plus friands de la version mobile de Facebook que la moyenne mondiale. 79% des utilisateurs consultent ainsi leur profil via leur smartphone ou leur tablette. Le réseau social recense 128 millions d'utilisateurs actifs quotidiens outre-Atlantique. Dans le monde, le taux de connexion sur une plateforme mobile s'élève à 67%.
Le réseau social a réussi à rassurer les investisseurs et les analystes grâce à sa fulgurante progression sur les mobiles. Lors de ses derniers résultats trimestriels, la firme a fait savoir que 41% de ses revenus provenaient désormais de l'activité mobile, contre 30% au cours du premier trimestre 2013. Peu avant son entrée en bourse, le mobile ne lui rapportait pas un seul dollar.
Jusqu'à présent, Facebook se cantonnait à communiquer sur le nombre total d'utilisateurs actifs mensuels. Les 1,15 milliard d'utilisateurs actifs marquent évidemment les esprits, mais le chiffre n'a finalement que peu de valeur aux yeux des annonceurs. Avec des données plus précises, quant aux voies d'utilisation du réseau social, ceux-ci pourront mieux cibler leurs campagnes, espère Facebook.
Un nouveau format publicitaire en préparation
L'une des priorités du réseau social porterait désormais sur les publicités vidéo. Le 1er août dernier, le site Bloomberg affirmait que Facebook préparerait le développement des publicités vidéo sur sa plateforme, selon un format proche de celui de la télévision. Des spots de 15 secondes seraient ainsi diffusés sur la plateforme, à certaines heures de la journée pour un public ciblé. Facebook envisagerait de ne pas diffuser plus de trois publicités vidéo par jour et par utilisateur.
Mais le format pourrait lui rapporter gros, puisqu'une campagne coûterait aux annonceurs entre 1 et 2,5 millions de dollars. La perspective est d'autant plus intéressante que pour la première fois, le temps passé devant les médias numériques dépassera cette année celui accordé à la télévision aux États-Unis, selon le cabinet e-Marketer.
« Nous aimerions être en mesure d'être explicite et de dire : voici le nombre de personnes que vous pouvez toucher demain, ou le nombre de gens que vous pouvez atteindre lorsque vous lancez un film », a expliqué à Reuters Carolyn Everson, vice-présidente des solutions marketing de Facebook. Elle a cependant refusé de communiquer sur le programme de publicités vidéo évoqué plus haut.