Le PDG de Facebook a été confronté à des parlementaires offensifs, qui souhaitaient des réponses et des résultats. L'audience a pris la forme d'une série de questions posées au jeune milliardaire, puis une longue réponse de Zuckerberg.
Des excuses et des réponses évasives
Mark Zuckerberg commence l'audition en s'excusant de l'ingérence russe lors de l'élection présidentielle américaine, du Brexit et des problèmes de confidentialité des données de ses utilisateurs. Mais cela n'a visiblement pas suffi au Parlement européen, « Vous n'êtes pas devant le Congrès américain. Vous êtes en Europe. Et nous avons des attentes », a déclaré l'eurodéputé, président de la commission des libertés civiles, Claude Moraes. Avec cette phrase, le ton offensif du parlement est lancé.Très peu de choses ont été dites par Zuckerberg, qui était visiblement juste venu présenter ses excuses. Le Parlement pose une série de questions auxquelles Zuckerberg doit ensuite répondre. Par exemple, quand on lui demande de citer un concurrent de Facebook en accusant le réseau social d'avoir le monopole, il détourne habilement la question en évoquant l'émergence de nouveaux concurrents mais ne donne aucun nom.
Un air de déjà vu et des questions éludées
Quand le créateur de Facebook est interrogé sur la façon dont le réseau social peut laisser sur sa plate-forme des incitations à la haine, des contenus violents, contenus djihadistes, etc, il répond par la même réponse qu'il a désormais l'habitude de sortir : grâce à des IA (intelligence artificielle), ce genre de contenus sera plus facilement et rapidement supprimé de la plateforme.L'audition de Zuckerberg avait un format assez controversé, laissant le temps au PDG du réseau social de bien réfléchir et d'éluder les questions sans apporter de réelles réponses. L'audition a duré plus de temps que prévu et le jeune milliardaire américain n'aura finalement que peu parlé, mais il a promis qu'il donnerait des réponses plus précises dans un avenir proche. Ces réponses seront communiquées par écrit aux parlementaires. Il rencontre ce mercredi 23 mai le président Macron, en compagnie d'autres chefs d'entreprise technologique.