Dans un billet partagé le 3 juillet, Facebook annonce le rachat de la jeune pousse basée à Londres, Bloomsbury AI. Si Facebook n'indique pas directement le fait que cette acquisition lui permettra de lutter contre les fake news, le réseau social précise tout de même que « l'équipe de Bloomsbury a développé une expertise de pointe dans la lecture automatique et la compréhension de documents non structurés en langage naturel afin de répondre à toute question ». De plus, le cofondateur de la jeune pousse, Sebastian Riedel, a également contribué à la création de Factmata, une entreprise qui travaille sur des outils de vérification des faits en ligne. À cette nouvelle, le réseau social ajoute que ce rachat lui permettra de se pencher sur la compréhension du langage naturel et ses applications.
Bloomsbury AI
Fondée en 2015, la jeune pousse aurait levé quelque 1,7 million de dollars depuis sa création, auprès d'investisseurs tels que IQ Capital, Seedcamp ou encore Fly.VC. Le montant de la transaction n'a pas été révélé, mais il pourrait s'élever à environ 23 ou 30 millions de dollars, selon nos confrères de chez TechCrunch.
Facebook et les fake news : une relation toxique qui dure depuis trop longtemps
Facebook et les fake news... Ce n'est pas une histoire qui date d'hier. Depuis plusieurs années, les entreprises américaines issues de la tech tentent d'endiguer un fléau qui se répand largement sur les réseaux sociaux. De fait, Facebook développe sans cesse de nouveaux outils pour essayer de ralentir leur apparition et leur diffusion sur sa plateforme.Malgré tout, cela n'a pas empêché l'ingérence russe lors des élections présidentielles américaines. Par le biais d'une large campagne d'influence, une entité russe a acheté des publicités dans lesquelles elle partageait des fake news, un moyen de servir les causes de Donald Trump. Lorsque ce scandale a été révélé, Zuckerberg s'est engagé, une fois de plus, à surveiller le phénomène de près pour éviter que cela ne se reproduise.
En connaissant le passif de Facebook, il apparaît comme étant logique ce dernier se soit intéressé à une startup spécialisée dans le traitement du langage naturel. Pour l'instant, des humains se chargent de signaler les contenus à Facebook pour que celui-ci puisse les supprimer. À long terme, des algorithmes et des technologies pourraient permettre de remplacer les humains par des machines. Néanmoins, celles-ci ne sont pas encore capables de saisir les subtilités du langage humain.