Le réseau social recherche activement un directeur dont la mission sera de s'occuper de la politique des droits de l'homme et de « la prévention des conflits ».
Alors que Facebook est régulièrement la cible de vives critiques portant sur sa manière de gérer des conflits politiques, le réseau social cherche un directeur en charge de cette question.
En effet, une offre d'emploi déposé par la plateforme laisse à penser qu'elle aimerait pourvoir ce poste rapidement afin de songer à une solution relativement durable.
De fait, le futur directeur devra avoir au moins 12 ans d'expérience en politiques publiques et doit à la personne, dont dans des pays en développement. De la même façon, il devra avoir des affinités avec la technologie, sans quoi ses compétences ne seront pas adaptées à un tel poste.
Une connaissance du terrain
Dans l'offre d'emploi, il est précisé que la personne qui sera recrutée devra :- Travailler avec les équipes de produits pour s'assurer que Facebook est une force positive pour les droits de la personne et appliquer les leçons que nous tirons de nos enquêtes,
- représenter Facebook auprès des intervenants clés de la société civile, du gouvernement, des institutions internationales et de l'industrie,
- mener nos enquêtes sur les auteurs de violations des droits de la personne et les empêcher de poursuivre leurs activités sur nos plateformes et
- élaborer des politiques pour contrer les mauvais acteurs et nous aider à assurer le respect des principes relatifs aux droits humains dans nos plateformes.
Si Facebook tient également à mettre en avant l'expérience dans les pays en développement, c'est parce que des crises antérieures ont également eu lieu sur ces territoires, et que la méconnaissance du réseau social a certainement contribué à ces décisions.
Aux Philippines, Facebook aurait joué un rôle particulièrement important dans l'élection du président Rodrigo Duterte, qui serait aujourd'hui connu pour avoir mis de côté les droits de l'homme au profit de la violence. En Inde, WhatsApp aurait même été à l'origine du lynchage d'un homme après que des fausses rumeurs aient circulé sur la messagerie instantanée. Le réseau social a également reconnu qu'il n'avait pas réagi assez vite quant à la situation au Myanmar. Alors que les autorités ont utilisé son réseau pour attiser la haine, Facebook a finalement banni bon nombre de militaires au mois d'août.