En marge de la publication des résultats trimestriels de Facebook, Mark Zuckerberg, son patron, prévoit une année 2019 « d'investissements importants ».
Mardi 30 octobre, Facebook a publié ses résultats financiers du troisième trimestre 2018. Le chiffre d'affaires de la société américaine est en progression avec 13,7 milliards de dollars (12,1 milliards d'euros, +33% sur un an), et le bénéfice net atteint 5,14 milliards de dollars sur le trimestre (4,51 milliards d'euros). Pourtant, il a fallu rassurer les analystes...
Mark Zuckerberg en profite pour prendre la parole et faire le point sur sa stratégie
Si les résultats sont plutôt bons, ils restent légèrement en deçà de ce qu'espéraient les analystes, car ils confirment un ralentissement de la croissance exponentielle de la société. Mais le nombre d'utilisateurs, lui, culmine à 2,27 milliards à la fin du trimestre et c'est ce point qui a en partie rassuré les investisseurs, même si certains pays sont proches de la saturation à ce niveau-là. Mardi soir, l'action Facebook terminait en hausse du côté du Nasdaq (+2,91%), après avoir perdu jusqu'à 6,5% dans la journée. Ouf.Craignant la nervosité certaine de ses investisseurs après une année extrêmement tendue pour Facebook, Mark Zuckerberg a tenu, mardi, une conférence téléphonique avec quelques analystes. Le PDG de 34 ans leur a promis que 2019 serait « une nouvelle année d'investissements importants. » Comme attendu, la tendance pour Facebook devrait se poursuivre l'année prochaine, car le modèle est petit à petit en train d'être repensé, au gré des usages : « Nous naviguons au milieu de défis et d'opportunités sur plusieurs fronts », précise-t-il, tout à fait conscient qu'aujourd'hui, les utilisateurs (même s'ils détestent les appeler ainsi) veulent naviguer de « façon plus privée » que sur le « fil d'actualités. »
« Nous ne gagnons pas assez d'argent »
Aujourd'hui, les abonnés Facebook se tournent de plus en plus vers Messenger, ou le format Stories est toujours plus privilégié, ainsi que WhatsApp, deux réseaux qui appartiennent à Mark Zuckerberg faut-il le rappeler. Et la question majeure réside en la monétisation de ces nouveaux usages. Or, celle-ci est plus compliquée : « Nous ne gagnons pas assez d'argent » reconnaît le dirigeant, qui ajoute avec lucidité qu'il « faudra du temps » pour que ces nouveaux formats, moins fournis en publicités, soient un véritable succès.En attendant, l'objectif principal de Mark Zuckerberg est de renforcer la sécurité autour de Facebook. Après le piratage massif dont le réseau social a été victime cet été, la société embauche en masse et investit tout autant dans les nouvelles technologies (cybersécurité, intelligence artificielle...). Facebook multiplie aussi les dépenses dans la construction de data centers, dans la réalité augmentée et dans la vidéo, une branche où « Zuck » considère Facebook « loin loin derrière YouTube », la plateforme de son concurrent Google.