Face aux fake news qui contaminent chaque élection, Facebook a décidé d'ouvrir une cellule spécifique pour endiguer ce fléau.
Alors qu'il a été prouvé que les fausses informations se propagent plus vite et plus longtemps que des faits avérés - impliquant jusqu'à 100 fois plus de personnes -, les réseaux sociaux font montre d'une plus grande prudence quant aux cascades de fake news qui ruissellent sur leurs plateformes. Des infox d'autant plus dangereuses en contexte électoral.
Facebook a décidé d'essayer d'éradiquer le problème à la racine en mettant sur pied sa propre « war room » composée de 40 experts pour lutter contre les campagnes de désinformation, deux semaines avant le début des élections européennes.
Plus d'une « centaine » de « comportements suspicieux » déjà neutralisés
Une quarantaine de Data Scientists, d'ingénieurs et d'experts en sécurité se sont réunis dans le QG européen de Facebook à Dublin pour former la « war room » prête à identifier et intercepter la moindre « fausse information » liée aux élections européennes et susceptible de devenir endémique. Les résultats ne se sont pas fait attendre. L'équipe aurait déjà intercepté une « centaine » de « comportements suspicieux liés à des sujets politiques », selon le Financial Times.Au fur et à mesure de leurs avancées et de leurs expériences passées, les experts ont déclaré être capables « d'ajuster finement » leur système anti-fake news pour le rendre plus rapide et avoir également moins recours aux autres équipes de Facebook localisées à l'étranger.
Une nouvelle cellule de crise, mais qui peine à convaincre certains représentants européens
Ce n'est pas la première que Facebook forme une cellule anti-fake news pour lutter contre les campagnes de désinformation dans le cadre d'élections. Aux États-Unis, au Brésil, ou encore en Inde, Facebook avait déjà déployé une partie de ses 300 employés dédiés spécifiquement aux cellules de guerre.Malgré ces efforts, une inquiétude plane quant aux ingérences de pays étrangers, et de la Russie en particulier, qui pourraient « biaiser les élections européennes en leur faveur », explique Engadget. Une pression de taille pour Facebook qui souhaite rester dans les bonnes grâces de l'UE et qui a du mal à convaincre certains représentants de sa capacité à « agir rapidement » contre les fake news.