Facebook : une "cellule de crise" de 40 personnes contre les infox dans les élections européennes

Cyril Garrech-Casanova
Publié le 07 mai 2019 à 11h29
Facebook fake news

Face aux fake news qui contaminent chaque élection, Facebook a décidé d'ouvrir une cellule spécifique pour endiguer ce fléau.

Alors qu'il a été prouvé que les fausses informations se propagent plus vite et plus longtemps que des faits avérés - impliquant jusqu'à 100 fois plus de personnes -, les réseaux sociaux font montre d'une plus grande prudence quant aux cascades de fake news qui ruissellent sur leurs plateformes. Des infox d'autant plus dangereuses en contexte électoral.

Facebook a décidé d'essayer d'éradiquer le problème à la racine en mettant sur pied sa propre « war room » composée de 40 experts pour lutter contre les campagnes de désinformation, deux semaines avant le début des élections européennes.



Plus d'une « centaine » de « comportements suspicieux » déjà neutralisés

Une quarantaine de Data Scientists, d'ingénieurs et d'experts en sécurité se sont réunis dans le QG européen de Facebook à Dublin pour former la « war room » prête à identifier et intercepter la moindre « fausse information » liée aux élections européennes et susceptible de devenir endémique. Les résultats ne se sont pas fait attendre. L'équipe aurait déjà intercepté une « centaine » de « comportements suspicieux liés à des sujets politiques », selon le Financial Times.

Au fur et à mesure de leurs avancées et de leurs expériences passées, les experts ont déclaré être capables « d'ajuster finement » leur système anti-fake news pour le rendre plus rapide et avoir également moins recours aux autres équipes de Facebook localisées à l'étranger.

Une nouvelle cellule de crise, mais qui peine à convaincre certains représentants européens

Ce n'est pas la première que Facebook forme une cellule anti-fake news pour lutter contre les campagnes de désinformation dans le cadre d'élections. Aux États-Unis, au Brésil, ou encore en Inde, Facebook avait déjà déployé une partie de ses 300 employés dédiés spécifiquement aux cellules de guerre.

Malgré ces efforts, une inquiétude plane quant aux ingérences de pays étrangers, et de la Russie en particulier, qui pourraient « biaiser les élections européennes en leur faveur », explique Engadget. Une pression de taille pour Facebook qui souhaite rester dans les bonnes grâces de l'UE et qui a du mal à convaincre certains représentants de sa capacité à « agir rapidement » contre les fake news.

Cyril Garrech-Casanova
Par Cyril Garrech-Casanova

Rédacteur couteau-suisse depuis des années, j'aime avant tout écrire sur des sujets qui me passionnent et qui changent profondément le monde : sciences et nouvelles technologies, énergie, business, innovations et autres gadgets en tous genres, rien ne m'arrête ! Avec tout de même un petit penchant pour les sujets business et environnement. Je suis aussi un éternel fan de sushis, de raclette et de Final Fantasy.

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Popoulo

Et c’est pour cela que des journalistes indépendants ont été bannis de Facebook et autre Twitter après avoir dénoncé la mascarade qu’était ces européennes. La propagande va maintenant pouvoir démarrer à boulet.

twist_oliver

40 personnes vs 400 millions d’utilisateurs en Europe (src: https://www.blogdumoderateur.com/chiffres-facebook/)… ils vont avoir besoin d’une bonne dose d’AI pour ne pas être quasi inefficace !

lightness

le problème d’un système anti fake-news est de ne pas bloquer les infos des chaînes officielles malheureusement comme elles ne vérifie quasiment jamais leur source elle lance des fake-news toute les heures. plutôt que de faire ça un système de fact news aurait été plus sérieux : regrouper des faits a partir de différentes base de données pour vérifier l’exactitude des propos c’est certainement plus intelligent. et puis que dire d’un système qui bloque des vidéos sur un type qui prouve que du chêne vieux de 800 ans ça brûle pas un 1h par les moyens conventionnels.

carinae

ha oui mais la c’est un travail d’investigation … et je ne suis pas persuadé que c’est ce qui est fait dans les médias d’une manière générale car on est désormais dans l’instantanéité et la culture du chiffre … Du coup comment vérifier les informations quand on fait du direct ? quand l’ audience est devenu le maître mot ??? La plupart du temps les chaines généralistes sont très approximatives sur certains sujets …et du coup ça peut générer des erreurs d’interprétations … et ceux d’autant plus que le journaliste influence lui même les faits (comme tout un chacun lorsqu’on raconte quelque chose).
Si en plus on rajoute toute la cohorte de pseudo complotistes, et les réseaux sociaux ou tout le monde raconte n’importe quoi (la plupart du temps sans vérifier eux même) … les fake news ont de beaux jours devant elles …

keyplus

genre les hordes barbares qui ont saccagé un hopital :slight_smile:

Popoulo

C’est pas le but d’un outil aussi populaire. En lui-même l’outil est génial. Ce qu’il en est devenu l’est moins.
Les dés sont déjà jetés pour ces élections. Ceux qui suivent le journalisme indépendant comme Pierre Jovanovic, comprendront.
Facebook, Twitter & Co, qui censurent au même titre lesdits journalistes que le type qui prouve que du vieux chêne ne brûle pas en moins d’une heure sans accélérateur (et bien d’autres comme de grands architectes etc…), ont choisi leur camp, pas celui de M. Toutlemonde en tout cas.
Le problème étant, les gens ne veulent pas voir et essayer de comprendre les coulisses de cette pièce de théâtre. C’est dommage.

Popoulo

Ce n’est pas de l’approximation qui est faite dans l’information via les grandes chaines, mais de la désinformation pure et simple.

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