L'attaque est venue du sénateur démocrate du Wisconsin Herb Kohl. Il explique sur son site que le Sénat compte examiner les « accusations portées par des sites de commerce en ligne qui affirment qu'ils sont injustement mal référencés et font face à des difficultés dans l'achat de publicités ». Les élus américains vont donc devoir commencer à étudier la question afin de déterminer si Google mène des pratiques qui peuvent être qualifiées d'abus de position dominante.
Concrètement, en Europe comme aux Etats-Unis, les autorités se font l'écho de plaintes de sites qui accusent Google d'avoir volontairement baissé la position de leur site Internet (ranking) lors de recherches afin de mettre en avant ses propres services.
Pour rappel, les négociations ont déjà progressé en Europe sur le sujet. Également au centre d'une enquête préliminaire de la Commission européenne, Google a déjà appelé à la coopération. Le géant estimait que les reproches étaient, dans l'ensemble, infondés ou appelaient à des corrections mineures. « Nous le vérifierons et nous nous assurerons que nous opérons dans le cadre et l'esprit de la loi » avait alors expliqué Eric Schmidt, directeur exécutif de la firme.
Toujours est-il que si, selon Google, l'algorithme de recherche est neutre, quelques modifications sont régulièrement apportées. Même si la firme ne nie pas ce point, elle devra néanmoins montrer patte blanche et prouver qu'elle n'abuse pas de ces modifications ponctuelles.