Lorsqu'Edward Snowden, anciennement analyste à la NSA, avait publié une série de documents concernant les pratiques des services de renseignement, Google était l'une des premières sociétés mentionnées. La NSA aurait, entre autres, collectée une multitude de méta-données extraites de Gmail. A l'occasion d'une conférence qui s'est tenue vendredi dernier à l'Institut Cato, Eric Schmidt, siégeant toujours au conseil de direction de Google, est revenu sur les efforts de la société en matière de protection des données.
Eric Schmidt explique avoir été « choqué » d'apprendre via The Guardian que l'agence de renseignement britannique GCHQ a été en mesure d'intercepter le trafic entre les divers centres de données de Google. A l'instar de Yahoo! et Microsoft, le géant de la recherche a adopté un chiffrement en 2048-bit. « Nous avons considérablement renforcé nos serveurs internes », explique l'homme avant d'ajouter : « c'est généralement perçu comme un niveau de chiffrement incassable par aucun être humain dans sa vie entière et de quelle manière que ce soit. Nous verrons bien si c'est vraiment vrai ».
Eric Schmidt ira jusqu'à affirmer que Google est l'endroit le plus sûr pour y stocker ses informations personnelles. Selon le magazine ITWorld, qui rapporte l'information, l'homme est revenu sur le mode de navigation privée de Chrome, sur les travaux de sécurité autour d'Android et sur le tableau de bord permettant aux internautes de gérer leurs informations personnelles.
Reste que la société est assujettie aux lois américaines et devra de toute façon retourner les données de l'utilisateur sur une demande officielle. Soulignons par ailleurs que la majorité des revenus de Google sont issues de la publicité. Cette dernière a donc tout intérêt à être de plus en plus ciblée. Si le gouvernement amasse des données personnelles des internautes pour ses programmes de surveillance, Google en collecte également de plus en plus pour les monnayer.
Les autres sociétés multiplie également leurs dispositifs de sécurité. Un document a notamment révélé que les services de renseignement américains avaient exercé une pression financière sur Yahoo! De son côté Microsoft est actuellement en procès avec le gouvernement américain souhaitant accéder aux données de l'un de ses utilisateurs.