Le 30 juillet dernier, Twitter disait considérer la généralisation de son bouton d'alerte, une fonctionnalité déployée il y a trois semaines sur les applications iOS et la version Web mobile. Cette déclaration avait été formulée après que Caroline Criado-Perez, journaliste militante féministe, a été menacée de viol sur le site de microbblogging.
« Nous ne sommes pas aveugles à la réalité, et il y aura toujours des gens qui utiliseront Twitter de manière abusive pour nuire à autrui », expliquait Twitter. La plateforme ne croyait pas si bien dire, puisque d'autres journalistes ont fait l'objet de nouvelles menaces, de meurtre à la bombe.
Hadley Freeman est éditorialiste au Guardian. Elle n'est pas la seule à avoir fait l'objet de telles menaces, puisque ce fut également le cas de Grace Dent, de The Independant, ou encore Sara Lang et Catherine Mayer, travaillant respectivement chez AARP et Time Magazine Europe.
Après ces évènements, Tony Wang, le directeur général de Twitter UK, avait fait part de sa désolation.
We've gone from rape to bomb threats, I see MT @98JU98U989 @HadleyFreeman A BOMB HAS BEEN PLACED OUTSIDE YOUR HOME. IT WILL GO OFF AT 10:47
— Hadley Freeman (@HadleyFreeman) July 31, 2013
The abuse they've received is simply not acceptable. It's not acceptable in the real world, and it's not acceptable on Twitter.
— Tony Wang (@TonyW) August 3, 2013
« Les abus dont elles ont été victimes ne sont tout simplement pas acceptables. Ce n'est pas acceptable dans le monde réel, ni même sur Twitter »
Ces menaces placent forcément Twitter dans une position délicate, posant le débat sur les mécanismes mis en oeuvre pour pallier ces dérives. Samedi 3 août, Twitter UK a publié un post de blog promettant de nouvelles mesures contre les comportements déviants. Il rappelle dans un premier temps la généralisation du bouton « alerter » dès le mois prochain à l'application Android et le site Internet. Il annonce aussi une mise à jour de ces règles pour clarifier sa position et inscrire son intolérance devant de tels comportements.
Mais encore, Twitter UK a annoncé un partenariat avec le « UK Safer Internet Center » un groupement de trois associations co-fondé par la Commission européenne, engagées pour un Internet plus sûr. Un travail de définition des comportements déviants sera réalisé, tandis que d'autres mesures devraient être annoncées prochainement.
« Nous sommes déterminés à faire de Twitter un lieu plus sûr pour nos utilisateurs. Nous avons renforcé nos équipes chargées de prendre en charge les reports et d'envisager de nouvelles manières d'utiliser la technologie pour améliorer l'expérience utilisateur sur Twitter. Nous sommes là et nous vous écoutons », précise le communiqué.