Autre élément rassurant, le chiffre d'affaires. Son rythme de croissance (124%) n'a pas faibli comparé au premier trimestre, atteignant 312 millions de dollars, porté par des recettes publicitaires en progression de 129%, à 277 millions de dollars. Les progrès effectués sur la base utilisateurs, dont 78% sont mobiles, se sont accompagnés d'une hausse de 15% du nombre de timelines vues, autre élément scruté, contre 8% attendus.
Mais si cette embellie n'était que passagère ? Car depuis le début de l'année, hormis une refonte stylistique en février, Twitter n'a rien bouleversé au point de gagner en lisibilité. Le PDG Dick Costolo l'avait lui-même reconnu, et avait laissé entendre plusieurs évolutions, comme le classement des tweets en rubriques.
Une perte accrue
Ce qui a dopé l'activité de Twitter au deuxième trimestre a été la Coupe du monde de football, que le site a accompagnée avec des scores en temps réel, des notifications push, des votes, sans parler des messages laissés par les membres pendant les rencontres. La demi-finale Brésil à l'Allemagne est ainsi devenue l'événement le plus commenté sur Twitter, devant le dernier Superbowl, avec 35,6 millions de tweets.Malgré cette audience record, pouvant être multipliée par deux ou trois selon Dick Costolo, qui rappelle que tout le monde peut lire les messages sans être inscrit, la perte nette de Twitter ne s'est pas résorbée. Elle continue même de se creuser. De 42 millions de dollars en juin 2013, elle a dépassé 132 millions en mars 2014 et approche aujourd'hui 145 millions. Et ce, malgré l'expansion internationale de ses outils publicitaires.
Plus le temps passe, et plus Twitter souffre de la comparaison avec Facebook. Apparu seulement deux ans plus tôt, en 2004, le numéro un des réseaux sociaux a généré 2,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires au deuxième trimestre, et 791 millions de bénéfices, fort de sa communauté de 1,3 milliards de membres.
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