Resident Evil : Revelations, le (re)retour en HD
En 2017, Capcom a décidé de célébrer comme il se doit les 20 ans de sa célèbre saga zombifiante Resident Evil. En début d'année, l'éditeur lançait l'excellent(issime) Resident Evil 7 sur nos consoles et PC, avec une refonte totale du concept d'origine, pour un résultat très réussi. Quelques mois plus tard, ce sont Resident Evil 4, 5 et 6 qui revenaient sur nos consoles nouvelle génération. Aujourd'hui, c'est au tour d'un autre épisode de faire son come-back sur grand écran, à savoir Resident Evil : Revelations.En effet, ce titre paru originellement sur Nintendo 3DS en début d'année 2012, a déjà fait l'objet d'une adaptation il y a maintenant 4 ans, sur PS3 et Xbox 360. Evidemment, il ne s'agit pas de retrouver le jeu 3DS tel quel sur nos Smart TV Ultra HD 4K HDR (dieu merci...), mais bien une version optimisée, avec un affichage en Full HD, une fréquence de 60 images/seconde, le mode coopération en ligne, les contenus additionnels à déverrouiller, des animations retravaillées... Bref, selon Capcom, on tient là « la version la plus aboutie à ce jour ».
Concrètement, ce Resident Evil : Revelations est l'occasion de (re)découvrir un Resident Evil très old school, avec un gameplay relativement semblable à Resident Evil 5. Toutefois, on profite ici d'une construction un peu différente, avec un format épisodique assez original. Ce format permet non seulement de bénéficier des fameux Previously in Resident Evil avant le début de chaque chapitre, mais aussi d'incarner plusieurs binômes. Dans cet opus, on pourra ainsi suivre les aventures de Chris et de Jessica, mais aussi de Jill et Parker, sans oublier d'autres personnages qui seront amenés à se croiser, avec en prime quelques séquences flashback et même de nombreux clins d'oeil (plus ou moins appuyés) à la saga Resident Evil.
On ne va pas se mentir, si Resident Evil 7 apportait un vent de fraîcheur intense malgré la bicoque puante des Baker, cet opus Revelations impose un violent retour en arrière, avec un gameplay très rigide et forcément assez daté. On peut (heureusement) tirer en marchant, mais il ne faut pas s'attendre à une quelconque forme de souplesse. Le joueur est accompagné d'un acolyte, mais ce dernier fait davantage office de décoration qu'autre chose, et il ne faudra pas trop compter sur lui pour se sortir d'une passe un peu délicate. A ce sujet, Resident Evil : Revelations affiche une difficulté assez étonnante par moments, notamment lors de certains affrontements de boss, avec un ennemi à la limite de l'invincibilité, et souvent de nombreux sbires qui déboulent, histoire de corser encore un peu l'ensemble. Dommage, car non content d'apporter une vraie frustration à certains moments de l'aventure, cette difficulté n'était aucunement nécessaire pour allonger la durée de vie.
Avec une bonne douzaine de chapitres, ce Resident Evil : Revelations nécessitera entre 10 à 12 heures de votre temps au minimum. Le jeu impose évidemment son lot d'allers/retours (avec les clés spéciales, les cartes d'accès...), mais on peut aussi perdre un peu de temps à scanner les environs avec le Genesis, histoire de découvrir des objets cachés notamment ou scanner les différentes créatures. Graphiquement, l'ensemble s'en sort plutôt bien (quand on sait que l'on part d'une base 3DS tout de même), à condition toutefois d'accepter un retour en arrière de quelques années, voire d'une génération de console. À cela s'ajoutent des chapitres nettement moins inspirés que d'autres, tant dans le fond que dans la forme. Globalement, l'expérience reste plutôt sympa, avec surtout de nombreux clins d'oeil et une ambiance globalement réussie, mais même le fan le plus absolu de la saga devra se montrer très (très) conciliant face à la technique globale et le gameplay parfois très basique (notamment ces affrontements contre les boss...) pour aller au bout de l'aventure.