Sur son blog officiel, l'équipe de Mageia annonce la disponibilité en version finale de sa distribution GNU/Linux en version 5. Cette édition s'articule autour du kernel de Linux 3.19.8 et le système de fenêtrage X.org 1.16.4. Les bibliothèques graphiques Qt et GTK+ sont respectivement implémentées en version 5.4.0 et 3.14.8.
A son installation, Mageia propose différents environnements de bureau et notamment KDE 4.14.3, GNOME 3.14, Cinnamon 2.4.5, MATE 1.8.0, XFCE 4.12, LXQt 0.9.0, et Plasma 5.1.2. Les logiciels intégrés ont également été mis à jour avec la suite bureautique LibreOffice 4.4.2.2, et l'édition à support étendu de Firefox (ESR) 31.7.0, laquelle devrait prochainement passer en version 38.x.
Mais la principale nouveauté de Mageia 5 est la prise en charge de l'UEFI des machines modernes. Le micrologiciel remplace le BIOS classique et apporte un certain nombre d'améliorations. Toutefois, pour installer Mageia il faudra désactiver la fonctionnalité Secure Boot de l'UEFI, généralement activée par défaut sur les machines Windows afin d'éviter le chargement d'un autre système via un média d'installation tiers (clé USB, CD...).
Avec ces travaux portés sur l'UEFI l'équipe ajoute que la communauté des développeurs a revu l'installeur du système d'exploitation. « Dans l'ensemble, ces essais ont engendré de nombreuses corrections et de nouvelles fonctionnalités dans notre programme d'installation au-delà du support de l'UEFI : support de RAID, intégration de GRUB 2, modifications de l'outil de partitionnement... », est-il expliqué. Notons que la mise à niveau depuis Mageia 4 ou 4.1 qui n'est pas en UEFI ne pourra être réalisée via le Live CD ; il faudra procéder à une ré-installation complète.
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Mageia 4
Pour mémoire, l'équipe de Mageia a été fondée en 2010, et est composée d'anciens employés de Mandriva. Les fondateurs de ce projet expliquaient ainsi : « la plupart des employés qui travaillaient sur la distribution ont été licenciés (...). Nous ne faisons plus confiance aux plans de la société Mandriva et nous ne pensons pas que Mandriva soit une solution sûre pour soutenir un tel projet. ».
En 2010, la société Mandriva a été sauvée de la faillite grâce à des investisseurs, et a mis fin à une procédure de liquidation judiciaire. Toutefois en mai dernier, le groupe s'est déclaré en faillite, le chiffre d'affaires annuel étant insuffisant pour faire correctement fonctionner la société et assurer le salaire des vingt salariés.
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