On connait bien les « copies digitales » accompagnant de nombreux produits audiovisuels vendus sur supports physiques. Vous achetez un DVD, un Blu-ray ou un vinyle et vous obtenez dans l'emballage un code permettant de télécharger l'œuvre via internet, sans surcoût. Ce service dispense l'acheteur d'une lourde procédure de copie de sauvegarde, qui implique en plus de casser des mesures de protection et viole dans certains cas la loi.
On connait moins les copies physiques. C'est ce que lance Orange, qui propose de « rematérialiser » un film acheté en dématérialisé. Sur son service de vidéo à la demande (VOD), il ouvre une rubrique « Achat digital, DVD offert », qui comprend une sélection d'une quarantaine de films éligibles, vendus 8 à 10 euros l'unité. Au programme : Les nouvelles aventures d'Aladin, Lucy, Papa ou Maman, Kingsman : Services secrets, Le Labyrinthe, X-Men : Days of Futur Past, Avatar, Taken 3, Dragons 2 ou encore les sagas Rio et L'Age de glace.
Orange donne ainsi de l'intérêt à l'achat de vidéo. Il mêle effectivement l'instantanéité et la praticité du streaming à la pérennité du DVD.
C'est que l'achat de vidéo en ligne n'est jamais vraiment définitif. Les « achats » sont effectivement à la merci de la fermeture des services voire, en l'occurrence, à la résiliation de l'offre d'accès à internet. L'industrie n'a toujours pas abandonné le DRM dans le secteur de la vidéo, or l'ouverture d'une vidéo protégée dépend du maintient de serveurs d'authentification.
Le service d'Orange soulève malheureusement deux grands regrets : les films sont offerts sur le vieillissant support DVD, et non sur Blu-ray. Surtout, il s'agit d'une opération temporaire qui prendra fin le 6 avril. Gageons que c'est une expérimentation qui ne dit pas son nom et que l'opérateur la pérennisera.
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