Pour 400 000 dollars on peut donc s'offrir la version Palais de la salle personnelle IMAX. La salle de projection accueille alors un écran de 3 mètres de haut - sachant qu'un modèle classique dans une salle normale en mesure 16 de haut et 22 de large - deux projecteurs 4K 2D/3D, un système sonore IMAX et une télécommande à écran tactile. La salle en elle-même peut avoir une taille allant jusqu'à 75 mètres carrés, et accueillir jusqu'à 18 personnes dans une configuration optimale. La taille au-dessus, nommée Platinum, coûte quant à elle 1 million de dollars et peut accueillir jusqu'à 40 personnes.
Pour les films, c'est plus cher
Si les salles sont équipées d'un système multimédia complet permettant de visionner des Blu-ray, de regarder la télévision ou encore de brancher des consoles de jeux, pour accéder aux films au format IMAX, il faut encore mettre la main au porte-monnaie. Et pas qu'un peu : Une setup box dédiée, nommée IMAX Home Premier, devra être acquise pour la somme de 10 000 dollars. Cette plateforme très sécurisée permet d'accéder au catalogue de films en IMAX, y compris les nouveautés en salles, disponibles uniquement à la location (encore payante, du coup).Interrogés par Bloomberg, les représentants d'IMAX expliquent surtout cibler le Moyen-Orient et la Chine avec cette offre. Si se faire construire une salle IMAX chez soi sera bientôt possible aux Etats-Unis et en Europe, l'entreprise explique avoir des problèmes de droits pour proposer une box IMAX dans ces régions, en raison de fenêtres d'exclusivité farouchement protégées par les ayants-droits.
Le "vrai" cinéma chez soi, un fantasme onéreux
Profiter des films chez soi sans attendre et dans des conditions optimales est, pour beaucoup de cinéphiles, un vrai fantasme. Si certains n'hésitent pas à investir pour construire eux-mêmes leur propre salle incluant un vidéoprojecteur et des sièges adéquats, reste encore la question d'avoir accès aux films lors de leur sortie en salle. Et là, la démarche s'avère compliquée en raison des droits en vigueur dans les différents pays. En France, avec la chronologie des médias, c'est quasiment mission impossible à l'heure actuelle.Aux Etats-Unis, Sean Parker, le cofondateur de Napster et ex-président de Facebook, travaille actuellement sur un projet nommé The Screening Room, destiné à proposer des projections privées de films en salles via un boîtier à 150 dollars et des locations à 50 dollars. Une proposition similaire nommée Prima Cinema existe depuis 2013 aux USA, mais affiche des tarifs bien plus conséquents : le boîtier coûte 35 000 dollars et la location d'un film 500.
Le bon vieux DVD ou le plus récent Blu-ray ont encore de beaux jours devant eux, le Graal actuel étant l'écran 4K avec HDR et le Blu-ray Ultra HD, qui connaît un bon démarrage malgré son statut de niche à l'heure actuelle. Et puis, pour ce qui est de l'IMAX, on peut se consoler en se disant que ce n'est finalement pas aussi bien que cela...