De nombreux scientifiques viennent de signer un texte dans lequel ils demandent le lancement de tests portant sur le stockage du CO2 dans l'océan.
Avec un réchauffement climatique toujours plus sensible, les scientifiques tentent tout ce qui est possible pour apporter une solution. Au point, comme aujourd'hui avec cette proposition, de regarder vers des lieux de stockage assez particuliers…
L'océan à la rescousse ?
Le dioxyde de carbone, ou CO2, voilà l'ennemi ! Pour réduire au maximum l'impact de l'activité humaine sur le climat, il faut réduire le plus possible les rejets de cette molécule dans l'atmosphère, selon les scientifiques. Et si ce n'était pas possible, alors il serait peut-être nécessaire de le stocker, même si cette méthode laisse certains sceptiques. Jusque-là, les solutions de ce genre privilégiaient l'enfouissement de caisses pleines de CO2.
Mais il pourrait y avoir un terrain beaucoup plus spacieux pour de tels dépôts : l'océan. C'est avis de quelque 200 scientifiques, qui viennent de signer une lettre dans laquelle ils appellent à mener des essais sur le rejet de dioxyde de carbone directement dans les eaux afin de voir si une telle entreprise pouvait entraîner des problèmes pour la vie marine.
Prudence, prudence
En effet, « si les méthodes d'élimination du dioxyde de carbone à partir des océans présentent un potentiel énorme, elles comportent également des risques », expliquent-ils. Il est alors nécessaire de savoir si l'on peut utiliser le potentiel très fort d'absorption de l'océan, qui capture 50 fois plus de CO2 que l'atmosphère, sans créer une seconde catastrophe, après le dérèglement climatique.
Or, pour le moment, nous n'en savons rien. Et ce serait bien dommage, selon les signataires. « La société ne dispose pas encore de suffisamment d'informations sur l'efficacité ou l'impact d'une approche spécifique, et ne peut donc pas prendre de décisions éclairées sur leur utilisation à grande échelle », est-il indiqué dans le document. Plusieurs grands noms se sont joints à l'initiative, comme le conseiller scientifique du gouvernement britannique entre 2000 et 2007 David King, ou bien l'ancien climatologue de la NASA James Hansen. Alors, bonne ou mauvaise idée ?
Source : The Verge