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1,2 milliard de dollars : c'est la coquette somme investie par les États-Unis dans un gros projet d'aspirateurs à CO2 situés dans deux états différents. Une vraie solution face à l'urgence climatique ?

Ces deux machines colossales peuvent être schématiquement comparées à des aspirateurs géants, filtrant l'air pour ne laisser passer que le dioxyde de carbone et le capturer. Cette approche plutôt avant-gardiste est ambitieuse. Les États-Unis collaborent pour cela avec plusieurs partenaires : Battelle, une organisation à but non lucratif, l'entreprise américaine Heirloom Carbon Technology et une compagnie suisse, Climeworks. Cette dernière est déjà présente en Islande et fait fonctionner un ensemble de machines du même type.

Le Direct Air Capture (DAC), une technologie novatrice

Vendredi dernier, le Department of Energy américain a confirmé l'investissement et le démarrage de ces projets au Texas et en Louisiane. Selon les estimations, chaque site pourrait aspirer un million de tonnes de CO2, soit l'équivalent des émissions annuelles de 445 000 voitures thermiques. Au pays de l'Oncle Sam, c'est une goutte d'eau dans un océan de pétrole, mais c'est toujours cela de pris.

Comment fonctionnent ces énormes machines ? La technologie sur laquelle elles reposent est connue sous le nom de Direct Air Capture (DAC). Elles aspirent la totalité de l'air ambiant autour d'elles. Celui-ci passe ensuite par un filtre qui opère alors une série de réactions chimiques pour ne garder que le dioxyde de carbone, qui est envoyé dans d'énormes stocks souterrains. Celui-ci peut-être ensuite réutilisé dans différents domaines : BTP, fabrication de carburants pour l'aviation ou autres applications industrielles.

Un aspirateur DAC de Climeworks en Islande © Cover-Mages / Imago images
Un aspirateur DAC de Climeworks en Islande © Cover-Mages / Imago images

Un nouvel espoir dans la lutte contre le changement climatique ?

Cette technologie n'est pas encore largement utilisée mais son potentiel est énorme. Ces aspirateurs DAC ne sont pas encore très nombreux sur la planète, et pourtant leurs capacités d'extraction sont très importantes. Pour l'instant très coûteux à mettre en place (et encore, ces chiffres sont à relativiser par rapport au coût humain et environnemental des émissions de gaz à effet de serre), il se pourrait qu'ils jouent un rôle clé dans la limitation des effets du réchauffement planétaire.

Si ce type de solutions ne règle pas le problème à la source, elles demeurent tout de même des mesures d'atténuation intéressantes. Si la technologie DAC est adoptée à plus grande échelle, ses coûts baisseront nécessairement et sa mise en place sera facilitée.