Le trou creusé dans la couche d'ozone constituait une menace pour la santé des êtres vivants. Mais grâce à l'action coordonnée de tous les États du monde, tout serait en train de rentrer dans l'ordre... ou presque.
Dans les années 1990, de nombreux scientifiques avaient tiré la sonnette d'alarme au sujet du trou de la couche d'ozone. Cette dernière avait en effet perdu environ 10 % de sa surface, et les conséquences pour les êtres vivants pouvaient être dramatiques.
La couche d'ozone, un bouclier pour l'humanité
Car l'ozonosphère, de son petit nom scientifique, a de grandes vertus. Située entre 20 et 50 km d'altitude, elle résulte de la réaction des molécules de dioxygène au rayonnement solaire. Et l'atout majeur de cette couche est précisément de filtrer la plupart des rayons UV nocifs (UV-B principalement). Ceux-ci peuvent en effet causer des dégâts au niveau de la peau et des yeux, ou encore être à l'origine de maladies comme le cancer.Par conséquent, la réparation de la couche d'ozone a été annoncée avec enthousiasme par l'ONU, qui a collaboré avec l'Organisation météorologique mondiale. D'après le communiqué de l'institution, le trou se résorbe « à un rythme de 1 à 3 % par décennie ». Son rétablissement devrait être complet d'ici 2030 dans l'hémisphère nord, 2050 dans l'hémisphère sud, et vers 2060 dans les régions polaires.
Une bonne nouvelle, mais...
Mais cela ne sera possible qu'en poursuivant les efforts engagés. En effet, selon l'ONU, c'est grâce aux actions écologiques que la couche d'ozone est en train de se régénérer. Au premier rang, on retrouve les accords de Montréal, de 1987, qui ont notamment permis de réduire le recours aux chlorofluorocarbures (CFC).Pour continuer dans la bonne voie, il faut donc aller plus loin. L'amendement Kigali, de 2016, va dans ce sens, avec l'objectif de limiter l'utilisation des hydrochlorofluocarbures (HFC), responsables, comme les CFC, de la dégradation de la couche d'ozone, mais aussi du réchauffement de la planète.
Cette annonce est-elle donc l'occasion de se réjouir et d'en déduire que l'humanité est devenue la reine de l'écologie ? Pas vraiment. D'après les scientifiques, la réparation de la couche d'ozone au niveau de l'Antarctique pourrait amplifier les effets du réchauffement climatique. Le combat est sans fin.
Source : National Geographic