Jour de la Terre : des images qui montrent la beauté de notre planète (mais aussi notre impact)

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 22 avril 2019 à 09h30
The Blue Marble
© NASA / Apollo 17

Célébré depuis 1970, le Jour de la Terre - Earth Day - est très certainement le mouvement environnemental le plus significatif à l'heure actuelle au niveau mondial.

Si cette journée est placée sous le signe de la sensibilisation aux causes environnementales et écologiques, elle a surtout pour mission de faire perdurer des actions concrètes et quotidiennes qui aident à diminuer notre impact sur l'environnement. Déplacés climatiques, pollutions de l'air et des océans, accélération de la fonte des glaces, déforestation et autres disparitions inquiétantes d'espèces, sont des conséquences directes des préjudices portés à l'environnement. Le Jour de la Terre veut faire entendre haut et fort que l'humanité peut aussi avoir un impact positif sur l'environnement en opérant des changements dans nos modes de vie.


La Terre vue depuis l'espace : une Pachamama fertile et nourricière

Si ces changements pour protéger l'environnement sont difficiles à mettre en œuvre et nécessitent une participation et un engagement certain, la civilisation moderne dispose néanmoins de larges moyens pour renverser la tendance, en particulier grâce aux sciences et technologies.

L'imagerie satellite en est un bon exemple et nous a permis, pour la première fois le 14 août 1959 avec Explorer 6, d'obtenir des images de la Terre vue depuis l'espace. Si cette prouesse a définitivement entériné la théorie des partisans de la Terre plate, elle a surtout autorisé de nombreuses avancées scientifiques et a complètement changé le regard que l'humanité portait alors sur le monde, à l'exemple de la célèbre The Blue Marble - La Bille bleue - capturée le 7 décembre 1972 par l'équipage d'Apollo 17 lors de leur voyage vers la Lune et que vous pouvez contempler ci-dessus.

Ce Jour de la Terre est donc une bonne occasion pour nous de relayer quelques splendides et saisissantes images qui montrent la diversité des paysages de la Terre, sa nature fertile et nourricière, mais aussi l'impact de notre civilisation.

Plancton bioluminescent - Mer Noire
© Norman Kuring / NASA

Capturée grâce au spectroradiomètre MODIS du satellite Aqua de la NASA, cette image obtenue par plusieurs passages successifs au-dessus de cette région nous montre une Mer Noire parée de tourbillons bleu turquoise. Il s'agit en fait simplement du flux des courants, mis en évidence ici par la présence massive d'un phytoplancton bioluminescent.

Grande barrière de corail - Australie
© ESA / Envisat

La grande barrière de corail, située dans l'Océan Pacifique, impressionne. Si elle est le plus grand système corallien du monde, elle est aussi la plus grande structure vivante sur notre Bille bleue et la seule visible depuis l'espace. Elle s'étend en effet sur plus de 2 000 km, couvrant ainsi une superficie d'environ 348 000 km2. Inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1981, elle est aujourd'hui en grand danger et menacée de disparaitre si la température et l'acidité des eaux continuent de monter.

© ESA / Envisat

Cette image animée montre le déclin spectaculaire de la Mer d'Aral entre 2006 et 2009. Partagée entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, la Mer d'Aral était encore, dans les années 60, la quatrième plus vaste étendue lacustre du monde en s'étendant sur une superficie de près de 70 000 m2. Avec le détournement des principaux fleuves qui l'alimentaient (le Amou-Daria et le Syr-Daria) afin de permettre la production massive de coton dans une région qui ne s'y prêtait pas, la Mer d'Aral s'est rapidement asséchée pour ne recouvrir maintenant que 7 000 m2. Certainement la plus grande catastrophe environnementale du XXème siècle.

Chitokan
© NASA / EO-1

Située dans l'Océan Pacifique entre la péninsule du Kamtchatka et le nord du Japon, Chitokan est une île volcanique faisant partie de la « ceinture de feu ». Elle est ici entourée de banquise se déplaçant avec les courants. L'imageur terrestre avancé (ALI) du satellite Earth Observing-1 (EO-1) de la NASA nous offre une image en couleurs naturelles tout à fait saisissante.

Atoll de Cosmeledo
© NASA

L'Atoll de Cosmoledo se trouve aux Seychelles, dans l'océan Indien. Si le processus de formation d'un Atoll est tout à fait remarquable, ces petites îles coralliennes inhabitées sont aussi des lieux très importants pour la biodiversité. L'Atoll de Cosmoledo est à ce titre une zone de nidification pour de nombreuses espèces d'oiseaux.

Desert de Namib
Kompsat-2 / ESA

Non il ne s'agit pas d'un paysage martien, mais bel et bien du désert de Namib ! Il s'agit du plus ancien désert du monde et les dunes que nous pouvons voir sur cette image peuvent atteindre des hauteurs de 300 mètres ! La zone bleue et blanche est le lit d'une rivière asséchée, de l'eau y coule seulement après les quelques rares pluies qui tombent dans les montagnes de Naukluft à l'est.

amazon_deforestation_20120718.jpg
© NASA

Cette image satellite montrant une portion de la forêt amazonienne dans l'État de Rondônia dans la partie ouest du Brésil a déjà fait le tour du monde mais montre bien l'action de l'Homme sur son environnement. Il s'agit en effet de la partie la plus déboisée de la forêt amazonienne, avec une déforestation équivalente à la superficie de la Virginie Occidentale. Aujourd'hui, toutes les grandes forêts tropicales sont en danger, ces "poumons de la Terre" sont en grande partie sacrifiés pour laisser place à la production de denrées alimentaires.

The Black Marble
The Black Marble - © Suoni NPP / NASA

Paradoxalement, c'est une fois la nuit tombée que l'on perçoit le mieux la présence humaine.
Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge
Spécialiste Image

Pigiste pour Clubic depuis 2018, j’ai d’abord pris la plume pour parler d’actualités, avant de me spécialiser peu à peu sur les catégories PC & Gaming, notamment les écrans et périphériques, ainsi que l’image et le son, plus particulièrement tout ce qui touche au Home Cinema : les téléviseurs, vidéoprojecteurs et barres de son.

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Commentaires (10)
tmtisfree

Chaque culte a son (ou ses) jour(s), il faut bien renforcer périodiquement les croyances chez les dévots si on veut que l’argent continue d’affluer dans les ONG et autres officines escrolos, ou maintenir les peurs de fin du monde par tous les pseudo chevaliers blanc sauveurs de planète du clergé vert (et certains poseurs et polytocards opportunistes).

aujourd’hui en grand danger et menacée de disparaitre

#Infox ridicule : les coraux prospèrent et évoluent depuis 500 millions d’années pendant que la température, le niveau et le pH de l’eau jouaient les montagnes russes. Le blanchiment des coraux est un mécanisme d’adaptation aux variations naturellement larges des conditions d’habitat, comme pour le reste de la Nature.

ces “poumons de la Terre”

#Infox ridicule bis : la [O₂]atm provient historiquement des océans, et encore maintenant pour la plus grand part. La suppression hypothétique de la totalité de ces forêts ne la modifierait en rien.

TheFelin

Un peu d’accord avec tmtisfree sans être forcément extrémiste de tout bord, l’oxygène vient effectivement de l’océan et de ses algues unicellulaires qui photosynthèsent depuis des milliers et de milliers d’années. Sans être écolo bobo, il faut reconnaître quand même que l’homme a fait de graves dégâts en quelques décennie…

Vengil_5

Le blanchiment des coraux n’est pas un mécanisme d’adaptation. La couleur blanche est la couleur du “squelette du corail”. Si un corail est blanc, s’est que toute les cellules photosynthétiques ont disparu. La membrane protectrice disparait ensuite en quelque semaines, et le corail meurt. Comme le corail est à la base de tout un écosystème, il disparait lui aussi (cela inclus de petits poissons jusqu’à des grands mammifère marin qui s’en nourrissaient). Les grands gagnant sont les méduses et les hippocampes qui prolifèrent.

L’O2 vient effectivement principalement des océans, et en grande partie grâce aux coraux. Il est vrai que l’oxygène s’est créé en des milliards d’années, et que si on détruisait tout les arbres et toute la flore des océans, il faudrait encore de milliard d’année pour “épuiser” toute notre oxygène. Donc cela ne nous tuera pas. Néanmoins détruire notre planètes de la sorte, et décimer la biodiversité, aura forcément un impact à cour terme sur notre mode de vie.

Je n’ai pas apprécié votre premier paragraphe. Il est haineux et prône à l’obscurantisme.

Zourbon

Ce n’est pas “Notre impact”.
C’est peut être le votre et c’est absolument l’impact des banquiers et des multinationales qui détruisent tout pour récupérer des miettes. Dès que des initiatives commencent à gêner ces malades aux fortunes inimaginables dans leurs affaires, les gouvernements font passer des lois pour supprimer l’initiative des citoyens qui pourrait aller dans le sens du bien commun.
Le capitalisme et la mondialisation et la corruption donnent le pouvoir absolu à des égoïstes et des inconscients.
Donc attaquez les racines du problème au lieu d’accuser ceux qui en font les frais.

tmtisfree

Le blanchiment est la première étape du mécanisme d’adaptation. La seconde est la recolonisation avec des symbiotes adaptés aux nouvelles conditions. Personne ne peut croire un seul instant qu’un organisme peut survivre un demi milliard d’années sans capacités d’adaptation et d’évolution. Pour une discussion, voir :
http://landscapesandcycles.net/coral-bleaching-debate.html

Prétendre que la planète est « détruite » ou que la biodiversité est « décimée » n’est que la répétition de la doxa alarmiste dont on nous abreuve à longueur de temps sans vérification et justification autre que c’est trendy avec du buzzword scientiste fun et hype. Mais ce n’est que de l’ignorance caractéristique de la paresse intellectuelle (si je suis charitable) ou de l’intox pour les plus croyants en la parole de l’écoévangile selon Saint Earth.

Si l’exposition des postures religieuses et des dogmes escrolos des sectaires du clergé vert-rouge est de l’« obscurantisme », de quoi faut-il qualifier ces derniers alors ? C’est l’infirmerie qui se moque de l’hôpital !

tmtisfree

La qualité de l’environnement s’améliore à mesure que les individus sont assez libres pour s’enrichir (= avec des institutions qui le permettent), et peuvent consacrer des ressources financières (typiquement au-dessus de 5000 $/an/tête) à la préservation ou restauration de leur environnement au lieu de l’utiliser en le dégradant pour leur survie comme cela se passe dans les pays non capitalistes :

Un des exemples les plus flagrants est celui de Haïti et la République Dominicaine :

Plus récemment un article sur l’état pitoyable des forêts en Corée du Nord :

cseg69

en réponse à tmtisfree
“Tout va donc bien dans le meilleur des mondes !!” : alors je n’aurai qu’un mot : que tous les pays continuent à consommer en 6 à 8 mois ce que le a terre met plus de 1 an à régénérer, et tout se passera bien. D’aucuns nous trouveraient un peu pâles ? rassurez-vous nous sommes juste en cours de “blanchiment” tous azimuts , ce qui correspond à notre mécanisme de base d’adaptation au changement…

pinkfloyd

@tmtisfree : tant de belles paroles agrémentés de mots pompeux histoire de rendre votre discours semi crédible…

“Personne ne peut croire un seul instant qu’un organisme peut survivre un demi milliard d’années sans capacités d’adaptation et d’évolution.”

Nous n’avons jamais dis ça, juste que si la modification ce fait en 100 ans au lieu de 10.000 oui, vous pouvez ne pas survivre.

La planète nous survivra, c’est certain, mais votre ramassis verbeux et sans fondement ne fait que faire réagir.

“Prétendre que la planète est « détruite » ou que la biodiversité est « décimée » n’est que la répétition de la doxa alarmiste dont on nous abreuve à longueur de temps sans vérification et justification”

D’accord, jouons a ce jeu alors, prouvez nous que la biodiversité est intacte au lieu de nous abreuver depuis 2 réponses votre doxa optimiste…

tmtisfree

Lutter contre l’ignorance est coûteux en temps, un lien explicatif suffira :

What makes the ecological footprint exceed the available land is CO₂ emissions. Clearly it is not obvious how to translate CO₂ into land area. So the ecological footprint decided to get around this by defining the area of emissions as the area of forest needed to soak up the extra CO₂. This single factor makes up 101% of the planetary land area and is the only reason why we suddenly need more than one planet.
In essence, we are being told that we ought to cut CO₂ to zero, and to plant trees to achieve that, meaning that we’d have to plant forests today on all of the planet’s available area. Since we’re already using 67% that’s why they can tell us that we’re running out of planet. But that message is clearly unreasonable.

TheFelin

Je n’aurais pas mieux répondu… c’est exactement ça!

Ce n’est pas “Notre impact”.
C’est peut être le votre et c’est absolument l’impact des banquiers et des multinationales qui détruisent tout pour récupérer des miettes. Dès que des initiatives commencent à gêner ces malades aux fortunes inimaginables dans leurs affaires, les gouvernements font passer des lois pour supprimer l’initiative des citoyens qui pourrait aller dans le sens du bien commun.
Le capitalisme et la mondialisation et la corruption donnent le pouvoir absolu à des égoïstes et des inconscients.
Donc attaquez les racines du problème au lieu d’accuser ceux qui en font les frais.

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