Des scientifiques testent des "feuilles bio-solaires" pour purifier l'air de Londres

Grégoire Huvelin
Publié le 08 mai 2019 à 21h05
Feuille bio-solaire
source : The Guardian, Photograph: Arborea

Aux côtés de l'Imperial College de Londres, la start-up Arborea va installer les toutes premières feuilles bio-solaires au cœur du campus White City. Objectif : proposer une alternative verte pour purifier l'air de la capitale britannique.

C'est désormais un fait avéré : dans la majorité des grandes villes du monde, la concentration de véhicules et d'industries en tout genre dégradent la qualité de l'air respiré par leurs habitants. À Paris, à titre d'exemple, la Mairie n'hésite pas à prendre des mesures radicales lorsque le taux de particules fines atteint un seuil critique : le trafic routier est alors divisé par deux.

Feuille bio-solaire : des avantages multiples

De l'autre côté de la Manche, l'heure semble aux expérimentations. La jeune pousse Arborea s'est en effet entourée d'une équipe de l'Imperial College de Londres pour développer des feuilles bio-solaires. Leur rôle ? Absorber le dioxyde de carbone et rejeter de l'oxygène dans l'atmosphère pour purifier l'air de la ville. Soit exactement le même travail effectué par les arbres et leurs feuilles.

Mais comme le souligne The Guardian, cette nouvelle technologie apporte bien d'autres avantages : ces feuilles seraient en effet capables d'effectuer le travail de 100 arbres en utilisant la surface... d'un seul et unique arbre. En plus de produire des protéines végétales dans le même temps, notamment grâce à la culture de micro-algues et phytoplanctons, installée sur les supports.

Lancement des premiers tests

Ces derniers pourraient ensuite s'inviter un peu partout au cœur de la capitale britannique : des entrepôts aux cinémas en passant par les bâtiments publics, que ce soit sur les toits, au sol ou sur les façades. Le groupe de travail effectuera des premiers essais au sein du campus White City, situé à proximité de l'Imperial College.

« La pollution de l'air est l'un des enjeux les plus urgents. Grâce à notre projet déployé sur White City, nous proposons des solutions durables qui ont le potentiel d'améliorer les résultats environnementaux dans l'ouest de Londres, au Royaume-Uni et partout dans le monde », a de son côté déclaré le professeur Neil Alford. À eux, désormais, de mesurer les effets positifs de leurs travaux sur le long terme.

Grégoire Huvelin
Par Grégoire Huvelin

Amoureux des mots, couvreur poker à mes heures perdues et inlassablement animé par les nouvelles technologies qui façonneront notre avenir.

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Commentaires (7)
rafale211

J’aimerais comprendre en quoi absorber le dioxyde de carbone pour rejeter de l’oxygène changera quoi que ce soit sur la pollution de l’aire qui vient des particules fines.

Ceci dit, si ce n’est pas fake, je trouve la technologie intéressante.

fg03

Exact ! Là on ne parle que de piéger le CO2 et générer de l’oxygène, donc ralentir l’empreinte carbone et diminuer l’effet de serre. Je pense pas que ca fasse diminuer le pourcentage de bronchite et d’asthme liés aux polluants

melcky

Le CO2 est une source de pollution, comme le sont les particules fines, ou la pollution sonore, la pollution des sols par les déchets en tous genre etc.
Localement, respirer un air moins saturé en CO2 ne devrait pas deplaire aux personnes ayant des difficultés respiratoires.

LeLapinou64

Pourquoi pas, à condition que ça ne soit pas au détriment de la plantation d’arbres (qui ont d’autres vertus, comme celle de rafraîchir l’air en plein été, là ou ces infrastructures vont vraisemblablement augmenter la réverbération, et donc la température…). Après faut voir aussi combien la fabrication de ces panneaux va rejeter de CO2 (s’il en faut plus que ce que pourra absorber ces panneaux, c’est pas rentable) :smiley: Pas sur qu’il soit bon de toujours vouloir se substituer à ce que fait très bien la nature pour tenter vainement de compenser des exces liés à la surpopulation, sur consommation…

ZeBigBoss

Soyons optimistes, mais : quel est le prix d’achat? Le prix de l’entretiens ? La durée de vie? Le recyclage en fin de vie? Les matériaux utilisés? Si ça coute 100 000€ pour 5 ans, en utilisant des matériaux non recyclables…

raymondp

Diminuer le CO2, “accessoirement”, c’est la seule façon de lutter contre le réchauffement climatique !
ça serait une découverte d’importance énorme !

EnLighter

Non mais la, faut arrêter à un moment de raconter n’importe quoi : le CO2 est tout sauf un polluant les gens ! Sinon en respirant l’haleine de vos amis ou amies, vous seriez déjà mort. Et accessoirement, c’est l’une des seules nourritures des plantes … alors laissez le CO2 tranquille un peu.
Ce qui me permet de préciser, comme l’ont fait avant moi d’autres commentateurs, que pour la réduction du CO2, ce système m’a l’air très prometteur, mais les vraies causes des pollutions des villes ne sont pas du tout piégées : poussières et particules fines en premier lieu.

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