Le MIT met au point un outil de captation du CO2 plus efficace et moins cher

Benoît Théry
Publié le 02 décembre 2019 à 14h53
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Il existe aujourd'hui des technologies permettant de capter et stocker le CO2, comme les « aspirateurs » de Climeworks, mais celles-ci présentent des inconvénients. Coûteuses, leur fonctionnement nécessite de l'énergie en grande quantité, réduisant sensiblement leur intérêt.

C'est en ce sens que des chercheurs du MIT ont développé un nouvel appareil dont le fonctionnement évoque celui d'une batterie. Leur projet s'avérerait être plus efficace et moins coûteux que les technologies actuelles.

Le polyanthraquinone sauvera-t-il le monde ?

Son procédé est expliqué dans la revue Energy & Environmental Science : l'appareil est doté de deux électrodes recouvertes de « polyanthraquinone », un composé attirant le dioxyde de carbone passant à proximité. La batterie récupère ainsi le CO2 durant sa charge, et le relâche progressivement durant sa décharge. Au cours de ce cycle, le dioxyde de carbone peut alors être récupéré et stocké.

La technique a l'avantage d'être utilisable face à toutes les concentrations de dioxyde de carbone. En règle générale, les techniques de captation ne sont efficaces que pour de forts taux de CO2, et doivent donc être utilisées directement aux sorties d'usine ou de centrales, par exemple. Ce nouvel appareil, en revanche, peut être utilisé pour une captation à faible taux, voire pour une captation directement dans l'atmosphère. L'auteur de l'étude, Sahag Voskian, le confirme : « L'affinité binaire [ du polyanthraquinone ] permet de capter le dioxyde de carbone à partir de toute concentration, y compris à 400 parties par million, et de le libérer dans n'importe quel flux porteur, y compris à 100 % de CO2 ».

10 fois plus économe en énergie

La « batterie » conçue par le MIT aurait également l'avantage de consommer moins d'énergie. Les méthodes actuelles utilisent des solutions aqueuses d'amines. Celles-ci doivent être chauffées pour capter le CO2, ce qui consomme beaucoup plus d'énergie. Les « aspirateurs » de Climeworks, cités précédemment, ont ce même inconvénient : ils utilisent des filtres devant être chauffés avant d'être réutilisés. La batterie du MIT, elle, n'aurait besoin d'électricité que pour effectuer un cycle charge-décharge, d'où son efficacité énergétique.

D'après Sahag Voskian, le nouvel appareil utiliserait ainsi environ une gigajoule d'énergie par tonne de dioxyde de carbone captée, ce qui représente environ 10 fois moins que d'autres méthodes existantes. La fabrication des électrodes coûterait également quelques dizaines de milliers de dollars par mètre carré, autorisant des productions à grande échelle. La batterie mise au point serait capable de réaliser 7 000 cycles de charges. Selon les chercheurs, de nouvelles expérimentations permettraient d'atteindre entre 20 000 et 50 000 cycles.

À l'heure où les Nations Unies tirent une nouvelle fois la sonnette d'alarme concernant les émissions de CO2, ce type d'appareils pourrait permettre d'envisager de nouvelles solutions.

Source : The Next Web
Benoît Théry
Par Benoît Théry

Je veux tout savoir, et même le reste. Je me passionne pour le digital painting, la 3D, la plongée, l'artisanat, les fêtes médiévales... Du coup, j'ai toujours des apprentissages sur le feu. Actuellement, j'apprends à sourire sur mes photos de profil.

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jaceneliot

Même si au fond de moi je doute que leS solutionS aux problèmes climatiqueS (parce que c’est très, très loin d’être uniquement le CO2) passent par de la « géoingénierie » ou par de la haute technologie. Je pense au contraire que c’est avec du low tech et de la simplification qu’on y arrivera. Après je suis pas contre si ça peut fonctionner. Si quelqu’un arrive à faire fonctionner, ça peut être un complément, mais alors va vraiment falloir nous prouver que le bilan de cette machine sera bon (énergie injectée vs ce qu’elle amène). Parce que l’éolien par exemple, c’est comment les multinationales ont réussi à niquer le game en faisant croire que c’était écologique et en prenant des milliards aux États…

rexxie

Capter le CO² est aussi stupide que de ramasser le vomi au lieu d’arrêter de se pacter la tronche.
C’est la SOURCE, le BRÛLAGE des hydrocarbure qu’il faut arrêter bordel!

iosandroid

Ok et tu circules comment ? Tu te chauffe comment ? Tu t’éclaires comment ? Actuellement on NE PEUX PAS SE PASSER DES HYDROCARBURES et en attendant de le pouvoir c’est bien de limiter les dégâts… Râler pourquoi pas mais si c’est dans le vide sans proposition claires ça n’aboutira à rien !

theolendras

Pas fou, mais ce sera sans doute un amalgame de toute façon !

theolendras

Oui et non, si tu trouve une utilité à moindre cout c’est pas mauvais, maintenant s’attaquer à la source a des chances d’être plus efficace est certainement plus élégant…

jaceneliot

On peut tellement facilement diviser notre consommation…quand on voit le gaspillage,ce que les gens font…les gens sont même pas capables d’éteindre des lumières…on est tellement loin de l’optimisation. Avec un peu de bonne volonté, de lois, de limitations et de bons sens ne te promet qu’on peut déjà faire beaucoup, sans même rogner sur le confort actuel. Rien que diminuer d’un ou deux degrés les piaules surchauffer, refaire l’isolation, changer son système de chauffage, et hop c’est déjà énorme

theolendras

Si tu arrive à le faire de façon plus efficace comme mentionner dans l’article, moi je crache pas là dessus. Bon maintenant, t’es pas nécessairement obligé de l’exploiter comme une batterie, il y a pas énormément d’usage du carbone présentement, mais si on trouve une façon de l’utiliser tout en le séquestrant (genre des matières plastiques, du graphene etc… ça pourrait être la façon de rettraper le retard des objectifs de réchauffement. Évidemment en combinaison avec des réductions d’émissions sinon en effet ce serait un peu ridicule…

theolendras

C’est louable d’essayer d’amoindrir sa consommation individuelle, mais de diminuer de 20% à 30% ta consommation résidentielle, même si on le faisait tous est pas suffisant. Maintenant, j’essaie justement d’optimiser ma consommation quand même, mais il y a beaucoup d’autre chose que la consommation résidentielle de l’énergie elle même, le transport, les procédés industriel (pour tout le secteur manufacturier), l’agriculture (particulièrement le secteur bovin), la construction (privilégier le béton aujourd’hui est une aberration pour bien des types de constructions à mon avis). Ça va prendre des efforts dans chacun de ces secteurs pour limiter la casse.

Fodger

Il y’a un truc encore plus efficace et encore moins cher, ça s’appelle les arbres ! Ah zut, pardon on me dit dans l’oreille qu’on les coupe comme des corniauds massivement …

jaceneliot

J’ai jamais dis que ça suffisait. Mais tu as tort. L’élevage, le transport, l’industrie, la construction produisent pour les ménages et eux seuls quasiment. On pourrait orienter les choix, consommer moins et avoir un impact supérieur aux seuls ménages.

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