Nouveau record de chaleur en Antarctique. Une température de 20,75 °C a en effet été relevée sur une île située au nord du continent, soit quasiment 1 °C de plus que la plus haute marque précédemment enregistrée.
Va-t-on bientôt pouvoir aller bronzer en Antarctique ? On n'en est pas encore là, mais les derniers bulletins météo venus du Continent Blanc révèlent une douceur inédite dans la région.
Un ancien record vieux de 38 ans
En effet, le 9 février dernier, le mercure a atteint 20,75 °C sur l'île Seymour. Celle-ci fait partie d'un archipel situé au large de la péninsule, à son extrême nord. Il n'est donc pas illogique que les températures y soient plus élevées que dans le reste du continent.Mais cette mesure n'en demeure pas moins historique, puisqu'il s'agit d'un nouveau record de chaleur en Antarctique. C'est même la première fois que le mercure y dépasse les 20 °C : la précédente référence était de 19,8 °C. Et elle datait de janvier 1982...
L'Arctique encore plus chaud
Le scientifique brésilien Carlos Schaefer a toutefois tenu à tempérer les potentielles interprétations de ce seul événement, rappelant qu'il ne s'agissait que d'une mesure à un instant précis. « Nous ne pouvons utiliser cette donnée pour anticiper les changements climatiques à venir », a-t-il déclaré. « C'est simplement un signe que quelque chose de différent est en train de se produire dans cette région », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité de multiplier les observations.Pour étayer l'analyse, on peut cependant ajouter d'autres événements récents. Ainsi, la semaine dernière, la partie continentale de l'Antarctique a également affiché une température record (18,3 °C). Et le mois dernier a été enregistré comme le mois de janvier le plus chaud de l'histoire de la région. Par ailleurs, à l'autre bout de la Terre, l'Arctique a, lui aussi, battu son record de chaleur en juillet 2019 (21 °C).
C'est confirmé : 2019 a été la deuxième année la plus chaude enregistrée dans l'histoire
Il ne s'agit, à chaque fois, que de relevés ponctuels, mais ils corroborent tous une même idée : celle d'un réchauffement à l'échelle planétaire.
Source : BBC