Après la Chine et l'Europe, les Etats-Unis sont la nouvelle région du monde où un impact du nouveau coronavirus sur la qualité de l'air vient d'être quantifié. Selon les observations de la NASA, la pollution au dioxyde d'azote y aurait déjà reculé de 30% ces dernières semaines.
L'état américain de New-York, le plus touché par l'épidémie n'en est qu'au début de son confinement, ce qui devrait renforcer la tendance. Les scientifiques se gardent cependant de faire preuve d'optimisme.
Moins de dioxyte d'azote partout dans le pays
La NASA a fourni sur son site une animation où l'on peut observer la qualité de l'air moyenne observée en mars au cours des années 2015 et 2019 d'une part, et en mars 2020 d'autre part. Comme sur d'autres continents, la différence est saisissante : le communiqué précise que « les données indiquent que les niveaux de dioxyde d'azote en mars 2020 sont environ 30% inférieurs en moyenne » par rapport à ceux des années précédentes. L'année 2020 auraient ainsi observé les plus faibles niveaux jamais constatés dans la région de New-York depuis le début des enregistrements satellitaires de la NASA, en 2005.Si les chiffres ne sont pas encore communiqués, cette baisse exceptionnelle a également touché les autres grandes villes des Etats-Unis, parmi lesquelles Seattle, Atlanta, New York et Chicago. A Los Angeles, le satellite Sentinel-5P de l'agence spatiale européenne (ESA) a également confirmé une baisse significative des niveaux d'azote dans la ville et ses environs, alors que la ville est confinée depuis le 19 mars et que l'essentiel de la circulation a disparu.
Pas que des bons côtés
Néanmoins, et comme en Chine et en Europe, les scientifiques appellent à la prudence. Les niveaux de dioxyde d'azote fluctuent en fonction des conditions météorologiques. Et s'il est fort probable que les mesures relatives au Covid-19 auront un rôle important sur les émissions humaines, les experts insistent sur le besoin de mener des recherches plus approfondies. Celles-ci devront déterminer avec précision quel a été l'impact des mesures de confinement.Les scientifiques soulignent également qu'il est ici question d'une crise sanitaire. Si cette pandémie laisse espérer une diminution des émissions de CO2, elle implique également de menacer divers secteurs économiques, et notamment les entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables. A titre d'exemple, le leader danois de l'éolien Vestas a déjà annoncé avoir suspendu ses perspectives pour l'année 2020.
Source : CNBC.