Si la VZVB s'est décidée à porter plainte contre Steam en Allemagne, c'est suite au refus de la plateforme de modifier ses conditions d'utilisation en ce qui concerne la possibilité, pour les clients de la plateforme, de revendre leurs jeux dématérialisés. En février dernier, la fédération menaçait déjà d'attaquer le service du studio Valve en justice.
La croisade de la VZVB contre Valve sur cette question date de septembre 2012, alors que le studio avait changé les conditions d'utilisation de Steam pour se protéger des actions collectives, et demandait une adhésion totale au CLUF de la part des joueurs pour que ces derniers accèdent à leur bibliothèque de jeux. La fédération avait alors demandé à Valve de revenir en arrière, ce qui n'a jamais été fait : c'est ce blocage qui motive aujourd'hui la plainte de la VZVB, qui souhaite offrir plus de liberté aux consommateurs.
« Malheureusement, la date du procès n'est pas fixée, mais nous espérons qu'il aura lieu cette année » a commenté la représentante de la VZVB, Eva Hoffschulte. Elle estime qu'il n'y a aucune chance que Steam change ses méthodes sans poursuites judiciaires. « Nos chances de gagner sont très bonnes, et ce sera une nette amélioration pour les consommateurs : ils pourront vendre leurs biens numériques aux autres » a-t-elle ajouté.
De son côté, Valve précise avoir connaissance de la plainte déposée par la fédération, mais ne pas avoir encore pu voir la « plainte réelle ». Le studio souligne qu'une précédente affaire l'ayant opposé à la VZVB en 2010, en Allemagne, lui avait donné raison : la Cour suprême allemande avait en effet estimé que les pratiques de Steam ne violaient pas le droit allemand. Mais, depuis, la Cour suprême européenne est passée par là (PDF), estimant qu'aucun vendeur de contenu dématérialisé ne pouvait interdire la revente de biens numériques, même si les conditions d'utilisation de la plateforme disent le contraire. Il se pourrait donc que la situation ne tourne pas en la faveur de Valve cette fois-ci.
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