L'Animus, une véritable DeLorean génétique
Assassin's Creed se réfère à la « Bible » de la série. Les équipes du film ont été autorisées à consulter l'ensemble des informations relatives aux fondements de la série, et détenues par Ubisoft. Le réalisateur, Justin Kurzel (Les Crimes de Snowtown, Macbeth), a donc été en mesure de reprendre certains « canons » présents dans les jeux. L'Animus, sorte de « DeLorean génétique » de l'aveu de Michael Fassbender (acteur et producteur du film) est donc bel et bien présentes.Il s'agit d'une machine qui permet à certaines personnes d'accéder à la mémoire de leurs ancêtres. Ils peuvent donc littéralement vivre à leur place des événements historiques... Si, dans la plupart des jeux, les sauts en dehors de l'Animus peuvent être contraints, voire de l'ordre de l'anecdotique. Il en sera ici différemment des différentes séries vidéoludiques.
Des fans choyés
Assassin's Creed : le film ne déroge pas à la règle. Les inconditionnels de la série trouveront sans conteste les repères qui les ont fait aimer (ou quitter) la série. Des sauts dans l'Histoire, des rencontres avec d'illustres personnages mais aussi et surtout de l'action et des poursuites sur les toits du Séville du 15ème siècle.Les personnes qui ont joué au retrouveront donc leurs marques. Celles qui ne sont pour autant pas au fait de la série ne seront pas non plus perdues par un long-métrage (1h55) dans lequel on retrouve l'ensemble des ressorts traditionnels à ce type de film.
L'Histoire avec un grand H
Si certains jeux de la série des Assassin's Creed avaient quelque peu délaissé la recherche de la Pomme d'Eden, le film renoue avec cette quête. Direction l'Espagne et l'Inquisition durant la période trouble du 15è siècle. Là encore, le combat entre Templiers et Assassins fait rage. Le film a ainsi le mérite d'être moins confus que certains épisodes de la série vidéoludique.Même si l'équipe de tournage s'est permise quelques libertés au regard de l'histoire des précédents AC, le contenu global du film tient la route et fera voyager le spectateur au travers d'une période historique méconnue.
Des acteurs qui ne connaissent pas le jeu
Les acteurs du film le reconnaissent. La plupart d'entre eux n'ont pas joué à Assassin's Creed ou ne connaissaient pas le jeu. Michael Fassbender (Callum Lynch / Aguilar de Nehra) nous explique qu'il n'est pas féru de jeux vidéo -c'est même en 1999 qu'il a eu en main pour la dernière fois une console. Même son de cloche du côté de Marion Cotillard (Dr. Sophia Rikkin). Par contre, l'actrice française Ariane Labed (Maria) reconnait avoir déjà joué à Assassin's Creed par le passé, sans pour autant s'y attarder davantage.Une adaptation qui tient la route
A la différence de certaines adaptations de jeux vidéo en film, Assassin's Creed est à ranger du côté des films qui devraient passer le test de la cohérence. Pour y parvenir, le budget du métrage a dépassé les 150 millions de dollars. Un investissement bien supérieur à celui d'autres adaptations comme Silent Hill (50 millions de dollars), Hitman : Agent 47 (35 millions) ou Max Payne (35 millions de dollars).Le budget du film surpasse également de loin certaines « perles » du cinéma d'adaptation telles que Street Fighter : L'Ultime Combat (35 millions de dollars) ou même Mortal Kombat (18 millions de dollars)...