Les grévistes d'Eugen Systems estiment toutefois que si la grève est terminée, leur combat, lui, ne l'est pas.
Entorses en série au code du travail
Après 7 semaines de mobilisation, les salariés du studio français Eugen Systems mettent un terme à leur grève. Elle restera dans l'histoire du secteur en France comme la plus longue à ce jour. Depuis le 14 février, plus de la moitié des 44 salariés d'Eugen Systems avaient cessé le travail. Leur revendication : le respect à la lettre du droit du travail.Dans un communiqué diffusé ce jour-là et republié par le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo (STJV), les salariés expliquent leur geste : « Cela fait maintenant près de quinze mois que nous discutons avec la direction de graves atteintes à nos droits. » Et le communiqué de détailler les entorses en question : non-paiement des heures supplémentaires, non-respect de la convention collective du secteur, rémunérations inférieures au salaire minimum, etc.
Reprendre des forces
Reconduit à plusieurs reprises, le mouvement a cependant fini par faiblir. Et mardi 3 avril, les grévistes ont mis un terme à la grève : « les négociations avec la direction sont au point mort. Nous pensons que nous n'obtiendrons pas d'avancées supplémentaires avec cette grève », expliquent-ils dans un nouveau message, où ils ajoutent qu'ils entendent continuer leur combat devant le Conseil des Prud'hommes.Les grévistes remercient par ailleurs tous leurs soutiens, notamment ceux ayant versé des dons dans leur caisse de grève (plus de 14.000 euros collectés). Pendant le mois et demi qu'aura duré la mobilisation des salariés d'Eugen Systems, le studio a tout de même réussi à déployer une mise à jour pour son principal jeu du moment, Steel Division : Normandy 44.
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