L'industrie du jeu vidéo a vu sa valeur doubler depuis 2017, représentant à elle seule la moitié du marché britannique du divertissement.
Au moment de traverser la Manche, le jeu vidéo est roi. Très récemment, la Entertainment Retailers Association (ERA), une organisation qui représente les détaillants du divertissement britannique, a publié un rapport qui fait état de l'excellente santé du jeu vidéo. Chez nos voisins britanniques, le secteur vaut, à lui seul, autant que ceux de la musique et de la vidéo réunis. En 2018, l'industrie pesait 3,86 milliards de livres (4,28 milliards d'euros), soit plus du double de la valeur mesurée en 2007, précise l'organisation.
FIFA, Red Dead Redemption et Call of Duty, principaux catalyseurs
Les jeux vidéo ont été particulièrement lucratifs au Royaume-Uni l'année dernière. Trois titres ont grandement contribué à la belle année du jeu vidéo outre-Manche : FIFA 19, la licence étant décidément indémodable ; Red Dead Redemption 2, qui a mis une claque à tout le monde ; et Call of Duty : Black Ops 4, là aussi une valeur sûre.« L'industrie du jeu vidéo a été extrêmement efficace pour exploiter le potentiel de la technologie numérique afin de proposer de nouvelles formes de divertissement attrayantes. Bien qu'il s'agisse du plus jeune des trois secteurs, il est de loin le plus grand », rapporte Kim Bayley, président de l'ERA, à la BBC.
Une évolution de la distribution favorable à l'épanouissement du marché
Il faut dire que FIFA 19, Red Dead Redemption 2 et Call of Duty : Black Ops 4 ont chacun été vendus à plus d'un million d'exemplaires physiques en 2018 dans le pays. Et ce succès fou du jeu vidéo ne tient même pas compte de l'envolée des jeux mobiles comme le mastodonte Fortnite, qui a déjà captivé l'attention de plus de 200 millions de personnes dans le monde.Ces dernières années, le marché du jeu vidéo a considérablement évolué. D'une part, les grands studios comptent autant sur la distribution numérique que la distribution physique. Aujourd'hui, les éditeurs peuvent développer des succès planétaires accessibles gratuitement aux joueurs, tout en leur proposant une base freemium pour se démarquer des autres, « ce qui élargit l'adoption des jeux mais supprime également le plafond de dépenses pour les joueurs réellement engagés dans ces expériences », précise Piers Harding-Rolls, responsable de la recherche sur les jeux chez IHS Markit.
En France aussi, le jeu vidéo se porte particulièrement bien. Et c'est tant mieux, non ?