Et c'est avec Anthem qu'il comptait reconquérir son public. Et on ne va pas se mentir, sur le papier, Anthem avait tout pour plaire : univers intriguant, graphismes sexy en diable, exosquelettes virevoltants évoquant un Iron Man survolté saupoudré de la touche BioWare, il n'en fallait pas tant pour appâter le chaland. Jusqu'à ce que l'on se rende compte que le studio, sous la houlette de son parton Electronic Arts avait une idée derrière la tête. Nous refourguer un titre adoptant les atours du jeu service, grande lubie des éditeurs qui tentent de nous le servir à toutes les sauces.
Pour la faire courte, le terme de jeu service (game as service chez nos amis anglo-saxons) regroupe tous les titres qui ont pour ambition de retenir le joueur le plus longtemps possible. Cela peut passer par de l'ajout de contenu en continu (DLC gratuits ou payants principalement). Une manière de continuer à faire vivre le jeu longtemps après sa sortie, et surtout, de continuer à engranger les brouzoufs des joueurs qui déboursent ainsi régulièrement leurs deniers pour de nouveaux contenus, ou bien par le biais de micro-transactions en jeu. Destiny, The Division sont de fiers représentants du jeu service, mais des titres comme Hearthstone ou le dernier Assassin's Creed peuvent aussi entrer dans cette catégorie.
Anthem diffère donc grandement des titres créés par BioWare dans le passé. Fini le RPG solo, et bonjour le MMOTPS dopé aux hormones. Un choix audacieux, étonnant, très satisfaisant par moment, mais qui n'est pas sans faille, comme nous allons tâcher de l'expliquer ci-dessous.
L'Hymne à la noix
Avant de nous aventurer dans la critique pleine et entière d'Anthem, prenons quelques instants pour parler de l'histoire et de l'univers dans lequel nous propulse BioWare avec son nouveau jeu. Bienvenue en Bastion, un monde étrange mêlant allègrement science-fiction et Fantasy dominé par le mystérieux Hymne de la Création qui donne son titre au jeu (Anthem se traduit par Hymne dans notre belle langue). Cet hymne, central à l'histoire, est censé permettre à ceux qui arrivent à manier sa puissance, de modeler le monde selon leurs moindres désirs.Et c'est plus ou moins ce qu'a réussi à accomplir la race des Précurseurs (quelle originalité), dont les vestiges et reliques émaillent les contrées verdoyantes de Bastion. Manque de bol pour les habitants des dites contrées, ces reliques ont une fâcheuses tendance à déconner à plein tubes, générant quelques désagréments tels que l'apparition de monstres un brin énervés, la création de tempêtes perpétuelles et autres joyeusetés climatiques qui rendent peu ou prou la vie impossible.
Et c'est précisément sur le lieu d'une telle catastrophe que débute votre aventure. Vous et votre équipe vous lancez à l'assaut du Maelstrom, une aberration météorologique qui a détruit l'un des centres de population de Bastion, et créé par une relique nommée le Cénotaphe. L'idée étant bien évidemment de lui remettre les idées en place et de revenir en héro adulé par la population. Manque de bol, et pour reprendre un trope éminemment classique, les choses ne vont absolument pas se passer comme prévu, la moitié de vos potes vont passer l'arme à gauche, et c'est la queue entre les jambes que vous rentrerez chez vous.
Quelques années plus tard, c'est à Fort Tarsis, une petite bourgade aux confins de Bastion que vous retrouverez votre personnage. Et c'est à ce moment précis que débute votre aventure, mêlant lutte contre le Dominion, une faction pas très gentille bien décidée à conquérir l'Hymne de la Création, retrouvailles tendues avec de vieux amis, trahison, aventure, et bien évidemment, rédemption.
Que dire après avoir terminé la campagne, si ce n'est que le scénario concocté par BioWare est bien loin des standards habituels du studio, et qu'il constitue l'une des grandes déceptions du titre. A l'exception d'une mission, qui tire son épingle du jeu, rien ne reste en mémoire une fois le jeu terminé. Pire même, on a l'impression, une fois la dernière cinématique arrivé à son terme, que l'on a assisté à un premier acte, pas à une campagne complète. Si cela s'avère extrêmement frustrant pour le joueur, c'est en revanche parfaitement logique lorsque l'on se souvient qu'Anthem est un jeu service.
En tant que tel, il se doit de livrer régulièrement du contenu à ses joueurs, et l'on ne peut qu'imaginer qu'EA et BioWare nous approvisionneront bientôt avec la suite de l'histoire. Il n'empêche que cette histoire, relativement courte lorsqu'on la parcoure en ligne droite, reste simple, pour ne pas dire simpliste. Si l'on croisera quelques personnages intéressants, la plupart sont insipides et caricaturaux, et il sera difficile de se faire prendre au piège des rebondissements du scénario, que l'on aura vu venir à des kilomètres. Une déception d'autant plus forte que l'univers présenté par Anthem s'avère intéressant à bien des égards. Enfin, si l'on prend la peine de creuser un peu, parce que BioWare ne nous facilite pas la tâche pour nous faire aimer sa création...
Le fort Anthem
Si Anthem n'échappe pas aux poncifs de la SF (poncifs que BioWare semble particulièrement aimer d'ailleurs), il n'en demeure pas moins assez intriguant. Au fil de l'histoire, certes maigrelette, de nombreux éléments viendront titiller notre esprit avide d'aventure. La Garde de l'Aube et sa guerre contre les Urgoths, les Arcanistes et leurs runes, les Anciens, leurs reliques et le mystérieux pouvoir de l'Hymne, le Dominion et son état totalitaire sont autant de sujets survolés à la vitesse de l'éclair, et que l'on aimerait approfondir.Cela sera en partie possible durant la campagne, ou en consultant les entrées du Codex, sorte d'encyclopédie qui recenses les principales informations sur l'univers d'Anthem, et que vous pourrez garnir de nouvelles entrées au gré de vos découvertes. A la manière d'un Destiny, Anthem dilue ses informations par le biais de nombreux écrits, et il parait évident que de nombreux joueurs passeront à côté de la plupart des informations intéressantes sur le lore du jeu. Et c'est dommage, car BioWare semble avoir créé pour l'occasion un monde cohérent, riche d'une histoire séculaire, avec ses enjeux, ses mythes et ses mystères, que l'on aimerait découvrir. Et s'il est fort possible que nous explorions ces sujets plus avant dans les futurs contenus supplémentaires, cela sonne toute de même comme un sérieux gâchis. Et ce n'est pas le seul.
Anthem se divise globalement en deux grandes zones : Bastion, et Fort Tarsis. C'est dans les contrées de Bastion que vous pourrez vous promener dans votre exosquelette rutilant pour aller trucider des hordes d'ennemis et réaliser la plupart des quêtes proposées par le jeu. Et c'est à Fort Tarsis que vous pourrez récupérer les dites quêtes, et faire avancer l'histoire au gré de discussion avec les différents protagonistes de l'histoire, mais pas uniquement. Vous pourrez aussi croiser toute une galerie de personnages avec lesquels vous pourrez tailler le bout de gras.
De petites histoires sans grand impact sur la trame principale, mais qui vous permettront d'en apprendre plus sur la vie dans le Fort, et par moment, sur l'histoire de Bastion. Une bonne idée sur le papier, qui souffre toutefois de la pauvreté de l'écriture de ces historiettes. Entre le responsable du Fort qui se plaint continuellement des flaques d'eau et des câbles qui trainent, la marchande qui ramène des animaux sauvages dans le fort et l'archiviste qui vous reprend continuellement sur vos manières, autant vous dire que l'on ne vole globalement pas bien haut. Et si certaines histoires s'avèrent au final assez touchantes, et que l'on pourra orienter ces dernières via un système de choix (entre deux réponses, faut pas déconner non plus) on restera tout de même sur sa faim. Surtout lorsque l'on connait le passif de BioWare en matière de narration.
Et tant que l'on est à parler de Fort Tarsis, attardons nous un tantinet sur cette zone. Cette zone constitue le hub central d'Anthem, dans lequel vous retournerez au terme de chaque mission. Vous pourrez y changer l'équipement de votre Javelin (l'exosquelette que vous portez une fois lâche à l'extérieur des murs), valider certaines quêtes, en récupérer de nouvelles et plus globalement, faire progresser la trame narrative du jeu. C'est aussi là que vous pourrez aller faire un tour chez les différents marchands du jeu, et accomplir quelques autres menues tâches, comme vous occuper de votre inventaire par exemple.
Le problème, et cela a déjà été souligné par de nombreux confrères, c'est que ce hub défie les lois les plus simples de l'ergonomie. Pour commencer, le personnage s'y déplace à la vitesse d'un escargot arthritique, dans une vue à la première personne qui n'apporte strictement rien. Dès lors, entre chaque mission, on se retrouvera à faire des allers-retours à la lenteur exaspérantes entre deux séquences de dialogue. De longues minutes qui, à terme, finissent par énerver. Surtout lorsque l'on voit la maestria avec laquelle le studio a géré son gameplay hors des murs du Fort Tarsis.
Mon Mecha, moi, il me parle d'aventures
Pour le moment, le bilan que l'on peut tirer d'Anthem n'est pas reluisant : histoire pas très intéressante lore mal exploité, hub d'une lourdeur sans nom et autres PNJ sans âmes. N'y a-t-il donc rien à sauver ? Et bien si. Si vous avez tenu jusque-là sans fuir, c'est maintenant que l'on va commencer à dire du bien d'Anthem. Car c'est une fois hors des murs du Fort Tarsis que le titre de BioWare prend véritablement son envol. Une fois le Javelin enfilé, difficile de ne pas saluer le travail effectué par les équipes en charge du gameplay. Les commandes réagissent au doigt et à l'œil, offrant un gameplay incisif laissant la part belle à une action haletante et extrêmement satisfaisante, surtout lorsque l'on se balade en bande avec trois autres joueurs et que les ennemis commencent à exploser dans une gerbe d'effets pyrotechniques.La base d'Anthem, c'est le Javelin, un exosquelette bardé d'armes et d'équipement qui vous permettra d'affronter toutes les menaces que Bastion pourra vous cracher au visage. A l'heure actuelle, il en existe quatre types, que l'on pourrait comparer à autant de classe, et entre lesquels vous pourrez jongler avant chaque mission pour coller au mieux au prérequis de cette dernière, ou à votre humeur du moment. Le Colosse tout d'abord, se présente comme le tank de la bande avec moult points de vie, armement lourd, et une certaine lenteur dans ses déplacements.
L'Intercepteur ensuite, se positionne comme le plus rapide de la bande, capable de filer à la vitesse de l'éclaire et d'infliger de lourds dégâts au corps à corps avant d'esquiver de plus belle. Le Tempête pour sa part, est la classe à distance, qui joue sur les pouvoirs élémentaires. Le commando enfin, est la classe la plus versatile du jeu, et s'avère idéale pour débuter. Au fil des missions, vous vous dégoterez de nombreuses pièces d'équipements que vous pourrez utiliser pour personnaliser plus avant votre Javelin, et créer votre propre style de jeu. Simple à prendre en main, ce système est aussi très complet, et permettra une bonne dose de personnalisation, ce qui est loin d'être désagréable.
Un fois votre Javelin équipé de pied en cap, et personnalisé pour l'occasion à grand renfort de peinture, décalcomanies, poses extravagantes et autres éléments cosmétiques permettant de se démarquer des autres joueurs, vous pourrez vous lancer à l'aventure. Et c'est là que le plaisir commence à poindre. Vous avez déjà dû le lire ailleurs, mais cela ne rend pas la comparaison moins vraie : les Javelins d'Anthem empruntent beaucoup à l'imaginaire développé autour d'Iron Man. A peine une mission lancée, vous pourrez vous envoler avec votre exosquelette pour explorer le monde de Bastion.
Les sensations de vol, absolument grisantes, sont l'une des grandes réussites d'Anthem. D'une simple pression, votre Javelin s'envole et file à la vitesse de l'éclair. Nouvelle pression, et vous passez en mode stationnaire, pour observer les alentours ou commencer à mitrailler la piétaille ennemie. Un bruit de sifflement dans le casque vous indique que votre réacteur commence à surchauffer ? Plongez vers le sol depuis les hauteurs ou allez faire un tour sous l'eau pour refroidir votre système.
En combat, même constat. Les coups s'enchaînent en toute simplicité. Changez d'armes à la volée si les munitions commencent à manquer, envoyez vos capacités spéciales une fois leur temps de recharge terminé, et préparez-vous à déchaîner la fureur des cieux sur vos ennemis à l'aide de votre spécial une fois ce dernier complètement chargé. Simple et fluide, ce système est très satisfaisant, et l'on prendra un plaisir intense lors des affrontements, à l'exception de certains combats de boss qui tournent à l'arrosage en règle d'un gros sac de points de vie, ce qui est loin d'être intéressant vous en conviendrez.
Ce qui nous amène à un nouveau point négatif (ça faisait longtemps non ?). Si les sensations offertes par le combat sont particulièrement intéressantes, jouissives même, les affrontements tournent vite en rond la faute à un bestiaire très limité. On se retrouvera très vite à affronter les même ennemis en boucle, machinalement, sans aucune surprise, chaque faction en présence ne disposant que de quelques archétypes. Là encore, il s'agit d'une opportunité manquée, et l'on ne peut qu'espérer que BioWare étoffera son contenu au fil des mises à jour et extensions.
L'histoire avec une fin
La variété. C'est sans doute ce qui fait le plus défaut à Anthem au final. Car ce problème de diversité ne se retrouve pas uniquement au niveau du bestiaire, mais plus globalement, au niveau du contenu proposé à l'heure actuelle. On le sait, Anthem est voué à s'étoffer au fil du temps, pour proposer de nouveaux challenges à ses joueurs au gré des mises à jour. Mais en l'état actuel des choses, difficile de ne pas regretter la pauvreté du contenu qui nous est offert. Une fois la campagne terminée, ce qui sonne aussi peu ou prou le glas des quêtes secondaires si vous avez pris le temps de les effectuer au long cours, que faire ? Eh bien, pas grand-chose au final, surtout une fois que vous avez atteint le niveau 30, niveau maximal à l'heure actuelle.Vous pourrez bien évidemment rejouer les trois raids disponibles (même si vous en avez déjà fait deux durant la campagne, ce qui est un poil limite comme pratique mais bon), dans des modes de difficulté plus élevés qui transforment le moindre ennemi en réservoirs à PV capable de vous assassiner en deux coup de cuillère à pot (du fun on vous dit) pour récupérer de l'équipement de meilleure qualité, ou bien partir vadrouiller en partie libre pour accomplir en boucle les objectifs aléatoires apparaissant régulièrement sur la carte du monde, mais c'est à peu près tout.
Le jeu vous refourgue bien des objectifs supplémentaires, sortes de défis vous demandant d'accomplir X fois telle ou telle activité, mais cela n'est au final pas très intéressants, et bien vite répétitif. A tel point que le jeu finira bien vite par nous tomber des mains face à l'ennui et la répétitivité. Alors oui, le jeu est jeune, et c'est au final assez logique que le contenu ne réponde pas encore présent à l'appel. On aurait néanmoins apprécié que BioWare fasse quelques efforts d'entrée de jeu.
Au-delà de nous inviter à découvrir quelques nouvelles missions une fois le jeu terminé, raids ou autre, l'on aurait apprécié quelques quêtes permettant par exemple d'obtenir des objets cosmétiques (la seule manière de les obtenir à l'heure actuelle étant via la boutique du jeu, qui accepte aussi vos deniers bien réels), des armes légendaires, ou toute autre récompense du même acabit. Apporter un peu de variété au jeu serait aussi une excellente idée, car comme précisé un peu plus haut, Anthem souffre d'une certaine monotonie.
Si l'on a déjà évoqué ce problème au niveau du bestiaire, difficile aussi de ne pas le souligner au niveau des équipements. Le catalogue d'arme est affreusement limité en dépit de nombreux types. Il s'agit là d'un problème purement cosmétique, mais en jeu, il est rapidement difficile de différencier un fusil d'un autre. Autant de petits éléments qui s'agrègent, au final, pour nous lasser.
Petit papa Bastion
Avant de nous quitter, prenons quelques instants pour évoquer quelques éléments supplémentaires, et nécessaires pour peaufiner notre jugement sur Anthem. Si vous vous êtes un tant soit peu intéressé au jeu, vous n'êtes pas sans savoir que le titre a souffert, et souffre encore d'une ribambelle de bugs assez gênants. Il arrive encore très régulièrement que le son se coupe totalement de dans le jeu ou qu'il crashe et nous renvoie à l'écran titre sans sommation. A titre d'exemple, ma première expérience avec le jeu m'a permis de découvrir l'intégralité de la première mission avec les dialogues et musiques en vitesse accélérées, conférant aux différentes protagonistes des voix dignes d'Alvin et les Chimpmunks, et annihilant en quelques secondes toute tension dramatique.Mais il faut souligner que BioWare et EA font leur travail, et que chaque mise à jour vient améliorer l'expérience de jeu. Difficile aussi de ne pas pester contre l'omniprésence des temps de chargements, qui interviennent à tout bout de champ, ou cette règle stupide qui, une fois en jeu, fait que l'on ne peut pas trop s'éloigner de son groupe sous peine de se voir téléporter manu militari sur l'objectif en cours. Les joueurs les plus tatillons (amis pécéistes, bonjour), râleront aussi sur l'interface clairement pensée pour le jeu sur console, et qui peut s'avérer un calvaire dans certaines situations. Des problèmes pénibles donc, avec lesquels il faut apprendre à composer, mais qui devraient dans l'ensemble disparaître au fur et à mesure des mises à jour.
Alors oui, il y a des soucis d'ordre technique au royaume d'Anthem, mais bon sang de bois, qu'est-ce que le titre est beau. Il suffit de quelques minutes dans Bastion pour se rendre compte que BioWare a mis les petits plats dans les grands pour nous offrir des paysages à couper le souffle. Jungle luxuriantes, ruines grandioses et autres grottes mystérieuses, surplombées par l'omniprésente présence de précurseurs constituent un tout qui vous fracturera la rétine en quelques instants. Il n'y a rien de plus satisfaisant que de s'envoler avec son Javelin pour parcourir les étendues verdoyantes de Bastion.
Virevolter dans la canopée en arrosant une troupe de Scars. Franchir une ligne de crête pour découvrir un paysage grandiose qui se déploie à perte de vue. S'enfoncer dans une grotte pour y découvrir une antique machinerie oublié. Ou bien tout simplement se poser sur un coin de rocher pour apprécier la beauté des lieux sous un éclairage particulier. Et l'on ne peut qu'espérer que BioWare nous permette de visiter de nouvelles régions de Bastion tant celles déjà présentes s'avèrent agréables à parcourir.
Anthem : l'avis de Clubic
Est-ce qu'Anthem est parfait ? Absolument pas. En l'état actuel des choses, le jeu souffre de nombreux problèmes. Narration loin des standards auquel nous a habitué le studio, rythme en dent de scie, problèmes techniques et autres manque de contenu viennent desservir un titre qui s'avère par ailleurs très agréable. Avec une direction artistique au poil, des environnements enchanteurs qui ne demandent qu'à être explorés en long, en large et en travers, un univers qui regorge de mystère et surtout, un gameplay addictif qui laisse la part belle à une action débridée, Anthem n'est pas un mauvais bougre, loin de là.Difficile en revanche de ne pas remarquer qu'il est sorti bien avant son heure, et qu'il lui aurait fallu quelques mois de développement supplémentaire pour exprimer son plein potentiel. Pour le moment, Anthem souffre encore trop de sa jeunesse et de son manque global de contenu. Mais si EA et BioWare font bien leurs devoirs, et qu'ils restent à l'écoute de leur communauté (sait-on jamais), gageons qu'Anthem pourrait nous surprendre dans les mois qui viennent.
Test réalisé sur PC via une version fournie par l'éditeur