Décrire fidèlement une expérience en réalité virtuelle s'avère toujours un peu complexe, d'autant plus quand, comme c'est le cas pour Batman Arkham VR, aucune image concrète du jeu n'a encore été montrée. On va quand même essayer : dans ce nouveau titre développé par le studio Rocksteady, à qui l'ont doit la trilogie des Batman Arkham - on ne compte pas Origins - on incarne donc le justicier de Gotham. Tout commence dans la Batcave, alors que Bruce Wayne enfile son célèbre costume de chauve-souris : c'est donc au joueur de s'habiller, enfiler l'armure, les gants... et le casque, en faisant particulièrement attention de ne pas se cogner la tête avec les PS Move ! On se prend en effet assez vite au jeu et c'est parfois un peu dangereux.
La séance d'habillage se termine par une descente au cœur de la Batcave à l'aide d'un ascenseur (à lire aussi : La Batcave se visite sur Google Street View). L'environnement est très fidèle à ce que l'on peut voir dans les précédents titres développés par le studio. Néanmoins, côté graphismes, on ne peut pas nier être loin de la qualité que l'on peut avoir en jouant avec un HTC Vive ou un Oculus sur PC : Batman Arkham VR affiche, à ce stade, un aliasing flagrant. On espère que ce soit dû à la démo et que les graphismes seront affinés dans la version finale, mais cela peut également être associé aux limites techniques imposées par le Playstation VR : difficile de savoir.
Le plus grand détective du monde
Quelques bémols graphiques n'empêchent pas le jeu d'inviter le joueur dans les bas-fonds de Gotham. La seconde partie de la démo invite d'ailleurs à résoudre un crime des plus choquants : celui de Nightwing, l'un des plus fidèles sidekick de Batman. Bardé de technologies futuristes - et virtuelles ! -, on doit donc mener l'enquête pour déterminer comment Nightwing est mort, qui l'a tué et chercher d'éventuels témoins. Le jeu place donc la mécanique d'enquête présente dans les jeux Arkham au premier plan : l'environnement se visite en se téléportant dans les recoins de la zone, à la recherche d'indices. Cela signifie, au passage, que l'on peut y jouer assis.Batman Arkham VR offre une expérience sympathique que l'on imagine tout de même limitée à des mécaniques de jeux contraignantes. Il y a toujours un certain paradoxe dans le fait de pouvoir observer tout ce qu'il se passe autour de soi sans pour autant pouvoir évoluer physiquement en avançant dans le décor. La téléportation dans l'espace a tendance à casser l'immersion, mais c'est une contrainte qui est surtout imposée par le PlayStation VR.
Par ailleurs, il ne faut pas s'attendre à un jeu à la durée de vie importante : Batman Arkham VR sera court, voire très court. Le titre devrait faire partie du line up de lancement du PlayStation VR, le 13 octobre prochain. Il n'y a plus qu'à espérer que le prix soit à la hauteur de l'expérience globale, qui restent tous les deux à déterminer.