Le prochain grand centre de physique des particules pourrait bien se situer en Chine ! L'Empire du Milieu envisage en effet de construire un collisionneur électron-positron circulaire de 100 km de circonférence dont le coût pourrait avoisiner les 5 milliards de dollars.
La Chine revoit son ambition à la hausse
Le projet chinois d'un grand collisionneur de particules ne date pas d'hier puisque depuis la découverte du Boson de Higgs en 2012 - grâce au Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN - la Chine ambitionne la construction du Circular Electron Positron Collider (CEPC). Le projet initial faisait mention d'un accélérateur de particules d'une circonférence de 50 à 70 km, déjà deux fois plus grand que le LHC. Six ans plus tard, la Chine vient de dévoiler le bilan de ses recherches, dans ces documents le projet CEPC-SppC mesure maintenant 100 km de circonférence et couterait la modique somme de 5 milliards de dollars.Un projet qui pourrait voir le jour d'ici 2030
Si le financement est assuré par le gouvernement chinois lors de son prochain plan quinquennal qui débute en 2021, alors les travaux de construction pourraient débuter dès 2022 pour une inauguration en 2030. Les Chinois bénéficieront alors d'une très grande capacité de production de bosons de Brout-Englert-Higgs (BEH), ainsi que de bosons W et Z avec une énergie allant jusqu'à 240 GeV. Cette usine à bosons serait ensuite démantelée pour laisser place au Super proton proton Collider (SppC), un accélérateur de particules similaire au LHC, près de 4 fois plus grand, et générant des collisions à une énergie de 70 000 GeV, soit 70 TeV. Rappelons que l'énergie de collision au sein du LHC est de 13 TeV et jusque-là, aucune nouvelle particule n'a encore été découverte.Les Européens planchent aussi sur le successeur du LHC
De leur côté, les Européens ont toujours le projet de construire un successeur au LHC avec l'International Linear Collider (ILC). L'ILC est, comme son nom l'indique, non pas un collisionneur circulaire, mais linéaire. Il pourrait mesurer jusqu'à 31 km de long et atteindre une énergie de collision de 500 GeV dans un premier temps. Le site envisagé se situe à Iwate au Japon et nous devrions en apprendre plus avant la fin du mois de décembre puisque le gouvernement japonais doit donner, ou non, son accord pour abriter cette nouvelle structure dans son pays.Source : EurekAlert