Le centre de calcul du CNES monte en puissance et se hisse à la 15e place du classement IO500

Edouard Luquet
Publié le 03 décembre 2019 à 12h50
Centre de calcul CNES

Dévoilé en novembre, ce classement établit le centre de calcul français comme l'un des plus puissants du monde.

Depuis 2014, les besoins en stockage du centre de calcul du CNES ont énormément grandi. Avec des millions d'opérations absorbées chaque seconde, il permet de traiter les données de satellites, et profite aussi aux nombreux clients de l'établissement public.

Un des plus grands centres de calcul mondiaux en terme de stockage

Avec des capacités, une puissance de calcul et des performances de stockage augmentées cette année, le centre de calcul du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) a obtenu la 15e place du classement IO500. Dressé par le Virtual Institute for I/O le 19 novembre dernier, ce classement compare les infrastructures et les systèmes de stockage les plus performants du monde.

« Nous sommes très heureux de ce succès obtenu par nos équipes », s'est réjouit Frédéric Pradeilles, directeur du Numérique, de l'exploitation et des opérations du CNES. « Nous renforçons ainsi nos capacités à développer les techniques d'Intelligence Artificielle et à les intégrer dans les systèmes spatiaux et dans l'exploitation de leurs données »

Basé à Toulouse, le centre de calcul est notamment utilisé pour calculer des trajectoires de satellites, modéliser des phénomènes physiques complexes ou traiter les données de missions scientifiques.


Un centre de calcul promis à un bel avenir

Fondé en 1961, le CNES est chargé d'une mission : proposer une politique spatiale aux pouvoirs publics français, et la mettre en oeuvre. Plus largement, l'institution représente la position de la France au Conseil de l'Agence spatiale européenne (ESA), où des missions spatiales plus ambitieuses sont élaborées.

Déterminer la trajectoire d'un satellite, mesurer les émissions de gaz à effet de serre, surveiller les phénomènes climatiques extrêmes ou détecter la présence d'exoplanètes : pour mener à bien ces différentes tâches, le CNES a dû développer des moyens de calcul et de traitement de données extrêmement puissants.

Composé d'une plateforme de traitement de type HPC (High Performance Computing), le centre de calcul du CNES rivalise avec les grands centres de calcul mondiaux. Son classement actuel est le fruit d'une longue évolution : en 25 ans, la puissance du centre de calcul a été multipliée par 3,5 millions, en termes de nombre d'opérations par seconde.

Et le CNES ne compte pas arrêter là les capacités de stockage de son centre de calcul : les seules données du satellite SWOT (qui sera lancé en 2021 pour surveiller les fleuves et lacs terrestres) nécessiteront 6 pétaoctet (Po) de stockage... Soit près de 75 % des capacités de stockage actuelles du centre de calcul.

Sources : HPC Wire, CNES
Edouard Luquet
Par Edouard Luquet

Rédacteur web, je suis de près le monde de la tech, les réseaux sociaux et les évolutions du numérique dans nos sociétés. Auteur en herbe, j'ai aussi co-fondé une revue littéraire où j'écris quelques histoires.

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Tognopop

Avec des millions d’opérations absorbées chaque seconde => on peut passer aux milliards sans problème il me semble.

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