Après quatre ans de voyage dans l'espace, l'atterrisseur franco-allemand Mascot est parvenu à poser le pied sur l'astéroïde Ryugu pour une courte mission de 15 heures au maximum. L'un des objectifs de ce projet : mieux comprendre la formation de notre système solaire.
325 millions de kilomètres : voilà la distance qui sépare l'atterrisseur Mascot de la Terre, de laquelle il a décollé le 3 décembre 2014 grâce à la sonde spatiale japonaise Hayabusa2. Mascot, pour Mobile Asteroid Surface Scout, est le fruit d'une collaboration étroite entre le centre spatial allemand (DLR) et le Centre national d'études spatiales (CNES). Une coopération à succès, puisque le robot a réussi à atterrir sur l'astéroïde Ryugu dans la nuit du 2 au 3 octobre, apprend-on par le biais d'un communiqué du CNES.
Une gravité très faible et à risque
Pour ce faire, l'engin spatial nippon Hayabusa2, stationné à proximité de l'objet céleste depuis le 27 juin 2018 (deux autres petits rovers japonais ont aussi été largués il y a quelques semaines), s'est rapproché à hauteur de 60 mètres avant d'activer la séparation avec le robot Mascot. La descente s'est alors effectuée lentement - 15 centimètres par seconde - sur une période de 20 minutes environ.Comme le précise le compte Twitter du CNES, les données qui transitent via Hayabusa2 parcourent des millions de kilomètres, provoquant un délai de 18 minutes entre leur envoi et leur réception. Autre crainte émise par les scientifiques : la capacité de Mascot à se réceptionner sans encombre sur Ryugu, dont la gravité se veut beaucoup plus faible que celle de notre planète.
Mieux comprendre l'apparition de l'eau et de la vie sur la Terre
« Ce 1er contact s'est poursuivi par une phase de rebonds. Mascot est en bonne santé et tous les instruments fonctionnent », a ainsi rassuré l'agence. A Mascot désormais de mettre les bouchées doubles pour récolter le plus de données possible, sa « durée de vie » étant estimée entre 12 et 15 heures, la faute à des batteries n'utilisant pas les rayons du soleil pour faire le plein d'énergie.Les objectifs de la mission sont nombreux : « Mieux comprendre la formation de notre système solaire, l'apparition de l'eau et de la vie sur Terre et peut-être à déterminer les solutions à mettre en œuvre en cas de risque de collision d'un objet de ce type avec la Terre », énumère le communiqué de presse. Les résultats trouvés au cours des prochains mois seront vraisemblablement suivis avec attention par la communauté scientifique.
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