La NASA, qui prévoit d'envoyer des astronautes sur Mars d'ici 2030, devra encore relever de nombreux défis pour parvenir à une telle prouesse. Une récente étude vient d'ailleurs de démontrer que les longs voyages interplanétaires pourraient bien ... tuer les astronautes !
Le rayonnement cosmique encore et toujours en cause
Les scientifiques le savent et ce n'est pas la première fois qu'une telle étude soulève les effets sur la santé que pourraient avoir les voyages interplanétaires de longue distance, tel que ce serait le cas pour aller sur Mars. Des recherches antérieures ont déjà montré que ce genre de voyage pourrait causer des dommages sur les tissus cérébraux et aussi accélérer le vieillissement des cellules (sénescence cellulaire).Cette nouvelle étude financée par la NASA soulève un problème assez épineux. En effet, après une série d'expériences sur des souris soumises au même type de rayonnement cosmique dont les humains devraient faire face durant de longs voyages interplanétaires, les scientifiques en sont arrivés à la conclusion qu'envoyer des astronautes sur Mars serait catastrophique pour leur santé.
Ils ont mis en évidence le fait que les rayonnements cosmiques pourraient endommager les tissus gastro-intestinaux entraînant des altérations fonctionnelles sur le long terme. Mais ce n'est pas le pire, selon eux, les astronautes courraient un risque potentiellement élevé de développer des tumeurs dans l'estomac et le côlon. De plus, ils pensent que des dommages similaires pourraient survenir dans bien d'autres organes, bien qu'il soit encore trot tôt pour comprendre tous les effets du rayonnement cosmique sur la santé.
Kamal Datta, chercheur au centre médical de l'Université de Georgetown explique : « avec la technologie de blindage actuelle, il est difficile de protéger les astronautes des effets néfastes du rayonnement ionique lourd. Bien qu'il puisse exister un moyen d'utiliser des médicaments pour contrer ces effets, aucun agent de ce type n'a encore été mis au point », il ajoute ensuite : « même si les trajets courts, comme ceux que les astronautes ont effectués sur la Lune, ne les exposent probablement pas à ce niveau de dommage, la véritable préoccupation concerne les blessures qui pourraient résulter d'un long voyage, tel que Mars ou d'autres missions dans l'espace lointain ».
Rappelons que le rayonnement cosmique est notamment connu du grand public parce qu'il contribue à la formation de la Ceinture de Van Allen et, in fine, aux magnifiques aurores polaires. À la surface de la Terre, il est déjà à l'origine de près de 15 % de la radioactivité naturelle et est en mesure d'interférer avec l'ADN, malgré qu'il soit en partie bloqué par l'atmosphère terrestre ainsi que par la magnétosphère.
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