Bye bye, Kepler : le télescope va nous quitter après 9 ans d'activité

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 06 octobre 2018 à 20h32
Kepler NASA

À court de carburant, Kepler, le télescope spatial qui a permis de découvrir plusieurs milliers d'exoplanètes, a été placé une nouvelle fois en veille dans la crainte d'une panne sèche.

C'est certainement le bon moment pour faire nos adieux à Kepler !

Le télescope spatial, qui était reparti pour une 19e campagne d'observation depuis le mois dernier, a finalement été replacé en mode veille dans le but d'économiser le peu de carburant qu'il lui reste. Les scientifiques espèrent d'ailleurs que ses dernières ressources seront suffisantes pour transmettre les données qu'il a accumulées durant le mois de septembre et qui contiennent peut-être encore des découvertes de nouveaux corps célestes.

Fin de course pour le fidèle Kepler

« En raison des incertitudes sur le carburant restant disponible, rien ne garantit que la NASA puisse télécharger les données scientifiques » explique l'agence spatiale américaine. À contrario, si le transfert de données est un succès, Kepler reprendra du service jusqu'à atteindre la panne sèche crainte depuis déjà plusieurs mois.

Comme nous vous le précisions début septembre, la NASA n'a aucun moyen de connaître les réserves de carburant de Kepler. Le télescope, qui a permis récemment de détecter ce que les scientifiques pensent être la toute première exolune jamais observée (avec l'aide d'Hubble), devrait pouvoir transmettre ses dernières données une fois que son antenne sera pointée vers la Terre, aux alentours du 10 octobre.

Outre l'exolune, dénommée Kepler-1625b-i, le télescope spatial à permis de dénicher pratiquement 3 000 exoplanètes, dont une fameuse planète potentiellement habitable : Kepler-452 b.

TESS a déjà pris le relais

Kepler a largement rempli ses objectifs et fournit à la NASA des informations suffisantes pour leurs donner du travail durant des années !

Mais l'aventure n'est pas terminée, puisque TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite), le nouveau télescope de la NASA lancé en avril 2018, devrait être le digne successeur de Kepler. Grâce à ses instruments de nouvelle génération, TESS sera capable de détecter des objets célestes bien plus petits et d'en étudier leur composition chimique.



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Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge
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Pigiste pour Clubic depuis 2018, j’ai d’abord pris la plume pour parler d’actualités, avant de me spécialiser peu à peu sur les catégories PC & Gaming, notamment les écrans et périphériques, ainsi que l’image et le son, plus particulièrement tout ce qui touche au Home Cinema : les téléviseurs, vidéoprojecteurs et barres de son.

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Commentaires (10)
Etienne2

Pourquoi ne pas “refaire le plein” de KepKep… On sait envoyer des sondes/robots accomplir des choses surprenantes, non ?

Catstom

Ils ont oublié la sonde de carburant au moment de la construction ???

En général un satellite ou autre objet spatial fonctionne à l’énergie solaire (en tout cas pour les éléments d’observation, traitement et transfert des données)

Warthog

Parce qu’il ne doit pas y avoir de moyen de réapprovisionnement, sans compter que le coup d’une mission de réapprovisionnement ne serrait pas du tout rentable.
Envoyer un nouveau télescope bien plus performant avec des “instruments de nouvelle génération” comme TESS est plus judicieux que de vouloir garder un télescope qui commence à dater et qui commence à cumuler les problèmes (roues de réaction tombées en panne etc… ).

patriceapi

Le Yaka-Fokon domine en maître ici…

2 litres de sp95 E10, et le tour est joué… C’est tellement évident…

qlexqndre

Quelle tristesse tout ça, enfin il aura bien servi.
Ca me rappelle les missions pour les mises à jour et le rehaussement de hubble. Ah ça me manque terriblement ces ptites bestioles de space shuttle, et c’était y a pas si longtemps (juillet 2011 le dernier lancement).
On a pas de navettes à l’heure actuelle pour faire ce genre de taf.

glayourt

Question pour les mecs qui s’y connaissent : Quel est le volume les réservoirs de carburant de Keppler en début de mission ?

Stavroguine

Bonjour ! Kepler transportait 11,7 kg d’hydrazine (c’est le nom du carburant) à sa conception.

glayourt

Merci n-stavroguine, c’est cool d’avoir des mecs calés.
C’est fou que ça soit “si peu”. Et cool que ça ai malgré tout tenu si longtemps.

Nmut

Ce n’est pas “si peu”, c’est la quantité pour la durée de vie prévue + un poil de marge, chaque kg envoyé là haut coûte une blinde, il faut tout arbitrer.
Dans le cas présent, on tourne sur la réserve depuis quelque temps, le satellite ayant survécu longtemps aux aaaaffres de l’espaaaaace (oui, j’aime bien faire théâtrale quelques fois! :-P).

jls2211

Quel est l’intérêt de découvrir des milliers d’exoplanètes comme Kepler-452 b à 1400 années lumières ?? Il nous a fallut 4 jours pour atteindre la lune qui n’est qu’à 1,2 seconde année lumière.
A la vitesse où nous nous déplaçons dans l’espace, l’humanité et la terre n’existerons plus bien avant d’y arriver.

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