Une sonde spatiale de la NASA s'est approchée du Soleil avec une proximité inédite. Elle a ainsi battu un record vieux de 42 ans et a été confrontée à des températures extrêmement élevées.
Sun is the limit. L'humanité est encore loin de la surface du Soleil, mais c'est un nouveau pas qui permet de s'en approcher. Il a été réalisé par la sonde solaire de la NASA, Parker, lundi 29 octobre 2018.
À quelques millions de kilomètres du Soleil
Le vaisseau spatial s'est ainsi approché à « seulement » 42,73 millions de kilomètres du Soleil, effaçant des tablettes le record établi par la mission germano-américaine Helios 2, en avril 1976. Et il ne s'agissait que du premier vol de la sonde Parker.Nommée d'après l'astrophysicien américain Eugene Parker, la sonde doit effectuer plusieurs passages dans les 7 prochaines années. Et elle doit se rapprocher à chaque fois un peu plus de notre étoile, repoussant ainsi le record un peu plus loin. Ce dernier devrait s'établir à 6,16 millions de kilomètres en 2024. Parker va également battre un record de vitesse, avec une pointe à environ 690 000 km/h.
Une chaleur torride
À une distance si faible de l'étoile, la température est incroyablement élevée. La sonde a ainsi dû faire face à environ 2 500 °F, soit 1 371 °C. Une chaleur supportable grâce à la faible densité de particules à cet endroit. Pour comprendre la différence, la NASA vous invite à imaginer (et à imaginer seulement) la distinction entre plonger la main dans un four chaud et dans une casserole d'eau bouillante. Si la température est à peu près la même, l'eau, plus dense, vous brûlera plus rapidement.Parker doit sa résistance à des conditions si extrêmes à un bouclier anti-chaleur, appelé Thermal Protection System (TPS). Il lui permet d'affronter des températures allant jusqu'à 3 000 °F (1 649 °C), mais aussi le froid dans l'espace, jusqu'à -200 °F (-129 °C).
Source : Motherboard