Dans le cadre d'un partenariat avec l'éditeur de logiciels Autodesk, les chercheurs du Jet Propulsion Laboratory de la NASA ont mis au point un atterrisseur assez particulier - puisque le module en forme d'araignée a été conçu à l'aide d'une technologie d'intelligences artificielles et dont de nombreuses pièces ont été réalisées grâce à l'impression 3D.
Présenté lors de la conférence Autodesk University de Las Vegas, cet innovant vaisseau pourrait être le parfait candidat pour visiter de lointaines planètes, notamment celles qui abritent un océan sous leur surface, comme c'est probablement le cas d'Encelade, mais aussi d'Europe, et qui pourraient réunir des conditions favorables au développement d'une forme de vie.
Une collaboration autour de la technologie de generative design
Notamment réputé pour ses solutions BIM (Building Information Modeling) et ses logiciels de conception paramétrique comme Fusion 360, Autodesk a missionné cinq des ses ingénieurs en complément des cinq chercheurs du Jet Propulsion Laboratory de la NASA. L'équipe ainsi réunie est parvenue à concevoir un engin d'une masse totale de 80 kg, environ 35 % plus léger que les modules d'atterrisseurs actuellement utilisés par la NASA. La réduction du poids de l'atterrisseur était d'ailleurs l'objectif principal de ce projet. Fabriqué en grande partie à base d'aluminium grâce à la technique de fabrication additive, le module peut embarquer près de 110 kg de charge utile.Pour parvenir à réaliser cet atterrisseur d'un nouveau genre, Autodesk a eu recours à sa propre solution d'intelligence artificielle, une technologie connue sous le nom de « generative design » qui permet d'établir des centaines de conceptions différentes selon des paramètres et des contraintes prédéfinis, le tout en très peu de temps.
Un module-araignée en partie imprimé en 3D
Après un peu plus d'un mois d'expérimentation avec le logiciel d'Autodesk qui combine intelligence artificielle et cloud computing, les ingénieurs ont finalement sélectionné le concept que vous pouvez voir ci-dessus, en forme d'araignée. Ce module est constitué de trois parties : une structure interne imprimée en 3D qui permet d'emporter les instruments scientifiques nécessaires à l'étude d'une planète, un corps principal qui compose le châssis de l'engin (son support structurel) fabriqué par une technique de moulage, ainsi que quatre pieds en aluminium eux aussi réalisés à l'aide d'une imprimante 3D. Au final, l'engin mesure environ 2,30 m de large pour un mètre de hauteur.Bien que cet engin ne soit pas encore prêt à être envoyé vers un monde lointain, il ouvre sans aucun doute des portes pour le développement futur d'autres modules peut-être plus perfectionnés et encore plus légers. Le poids est en effet l'un des critères les plus importants pour le lancement d'une mission, la réduction de la masse permettant d'embarquer plus d'instruments scientifiques, mais aussi de réduire les coûts et la complexité de ce genre de voyages dans l'espace.