La Chine a envoyé dans l'espace de la poudre d'ADN venant d'une espèce de tigre quasiment disparue. Le but de l'opération est de préserver son patrimoine génétique. Une manœuvre qui pourrait être employée pour d'autres espèces animales ou végétales.
La nouvelle expérience menée par la Chine pourrait ouvrir la voie à une nouvelle forme de préservation de la biodiversité, car l'espace offre des conditions propices à la conservation de ressources.
De la poudre d'ADN en orbite
C'est à bord d'une fusée Longue Marche 11 que la poudre d'ADN a voyagé. Sa destination : l'espace, pour une mise en orbite. Les scientifiques espèrent ainsi profiter des températures naturellement basses et de l'environnement vide pour préserver le patrimoine génétique du tigre de Chine méridionale.Le lancement a été réalisé conjointement par la société Endless Door, basée à Shenzhen, et l'Académie chinoise de technologie des lanceurs. Les deux organisations ont notamment conçu les conteneurs renfermant la poudre d'ADN, pouvant résister aux radiations cosmiques et à de brutales augmentations de température.
Une espèce en voie de disparition
L'ADN provient d'un tigre de Chine méridionale du zoo de Guangzhou, répondant (façon de parler) au nom de Kang Kang. Cette espèce était présente dans l'est, le centre et le sud du pays, mais est aujourd'hui considérée comme « en danger critique d'extinction » par l'Union internationale pour la conservation de la nature. En réalité, les seuls spécimens recensés aujourd'hui sont exclusivement en captivité.Avant la disparition totale de l'espèce, principalement provoquée par l'activité humaine, la Chine a donc décidé de « sauvegarder » son patrimoine génétique, en l'envoyant en orbite. La meilleure façon de protéger la biodiversité serait-elle de l'envoyer loin de l'être humain ?
Source : China Daily