Une nouvelle étude de la NASA tend à prouver que les vents solaires sévissant sur la Lune pourraient apporter à sa surface certains éléments indispensables à l'apparition d'une molécule au pouvoir magique : l'eau !
Il y a plusieurs dizaines d'années, la mission soviétique Luna 24 mettait en évidence la présence d'eau sur la Lune.
La fin d'une quête sans fin ?
Plus récemment, les sondes Chandrayaan-1 et LCROSS ont détecté des particules d'eau dans la fine atmosphère de la Lune ainsi que la présence de glace d'eau aux pôles. Néanmoins, on ne connait toujours pas le processus grâce auquel l'eau a pu s'installer sur notre unique satellite naturel. Mais les scientifiques de la NASA ont peut-être une piste : les vents solaires pourraient apporter certains des ingrédients nécessaires à son apparition.Les scientifiques de la NASA sont parvenus à mettre au point une complexe simulation informatique afin de comprendre les interactions du vent solaire avec la chimie des roches qui composent la surface de la Lune. Les résultats sont étonnants et pourraient venir identifier un phénomène encore incompris, celui de la formation d'eau sur notre petit satellite.
Deux des trois ingrédients de l'eau
Les chercheurs ont en effet constaté que l'intense flux de particules composant le vent solaire, balayant parfois la surface de la Lune à 450 km/s, pourrait apporter deux des trois ingrédients nécessaires à l'apparition de l'eau. Les protons diffusés par le vent solaire seraient susceptibles d'interagir avec des électrons présents à la surface de la Lune, créant ainsi des atomes d'hydrogène (H). Ces atomes migreraient pour ensuite se fixer aux abondants atomes d'oxygène contenus dans le dioxyde de silicium (SiO2) ainsi que d'autres molécules constituant le régolithe et renfermant de l'oxygène. Ces deux éléments liés forment la molécule hydroxyle (OH) dont la structure moléculaire contient deux des trois ingrédients de l'eau.Bien que le processus complet de l'apparition de l'eau sur la Lune ne soit pas encore compris, c'est une belle étape que vient de franchir la NASA à l'aide de cette nouvelle étude. William M. Farrell, physicien des plasmas au Goddard Space Center, a par ailleurs déclaré : « Nous pensons à l'eau comme un composé spécial et magique. Mais voilà ce qui est incroyable : chaque rocher a le potentiel de faire de l'eau, surtout après avoir été irradié par le vent solaire ».
Retrouvez tous nos actus, dossiers et diaporamas sur l'astronomie et la conquête spatiale !