Le rover Curiosity de la NASA a renvoyé de belles images de Mars, et notamment de son ciel très nuageux. Dans leur quête pour en apprendre plus sur l'atmosphère et le climat de la planète rouge, des scientifiques se sont demandés comment se formaient ces nuages. Ils seraient causés par les météorites qui traversent son atmosphère.
Il ne pleut pas sur Mars. Pourtant, la planète rouge, froide et stérile, bénéficie de journées particulièrement nuageuses. Un mystère que les chercheurs tentent de percer, alors que la NASA espère envoyer des astronautes sur Mars dès 2033.
Les nuages sur Mars viendraient des météorites
Le rover Curiosity de la NASA déambule sur la planète rouge. En plus de recueillir des échantillons sur place, notamment de l'argile pour mieux comprendre le sol de Mars, l'astromobile envoie des images de notre voisine. Un détail, dans le ciel, a longuement intrigué les scientifiques : les nuages. Comme l'indique Victoria Hartwick, une étudiante diplômée de l'Université de Colorado Boulder, « les nuages ne se forment pas tout seuls. Ils ont besoin de quelque chose autour duquel se condenser ».Avec une équipe de recherche, Victoria Hartwick a étudié les nuages qui se forment dans l'atmosphère moyenne de la planète rouge, à environ 30 kilomètres du sol. Leur conclusion, disponible dans la revue Nature Geoscience, pointe du doigt les chutes de météorites. En effet, plusieurs tonnes de débris spatiaux s'écrasent sur Mars, tous les jours. Or lorsque les météorites explosent, elles libèrent de la poussière. C'est autour de ces particules que se condenserait la vapeur d'eau, jusqu'à former des nuages.
Simulations à l'appui
Pour preuve, l'équipe de recherche a effectué des simulations informatiques de l'atmosphère de la planète rouge. Les nuages y apparaissent uniquement lorsque les chercheurs intègrent les chutes de météorites dans leurs calculs.Cette découverte est une petite révolution, puisque la « fumée météorique » a toujours été négligée dans les modèles concernant la formation des nuages sur Mars. C'est pourtant une donnée précieuse pour comprendre la façon dont l'atmosphère et le climat de la planète rouge interagissent. Cela pourrait même nous donner de nouveaux indices concernant le passé chaud et humide de notre voisine.
Martian Clouds on sol 145 : They see me rollin' :) @MarsCuriosity @NASAInSight @InSight_IPGP pic.twitter.com/GvPo8IVmZA
— Paul Hammond (@PaulHammond51) 25 avril 2019
Source : cnet