La Lune, Mars, Vénus : le programme spatial indien voit plus loin

Benoît Théry
Publié le 10 septembre 2019 à 19h36
ISRO

Il y a quelques jours, la sonde indienne Chandrayaan-2 échouait à se poser sur le sol lunaire. Mais qu'importe : les responsables de l'ISRO (Indian Space Research Organisation) pensent déjà à la suite.

Le programme indien envisage déjà de retenter un alunissage, mais inclut aussi des explorations de Mars et même de Vénus.

« Le meilleur reste à venir »

L'échec de Chandrayaan-2 ne semble pas décourager le programme spatial indien. Pour le Premier ministre Nahrendra Modi, « le meilleur reste à venir. Il y a de nouvelles frontières à découvrir, de nouveaux endroits où aller ». Le meilleur, dans le cas présent, concerne aussi bien la Lune que d'autres planètes du système solaire.

La prochaine mission spatiale de l'Inde, si elle est approuvée par son gouvernement, sera plus ambitieuse que Chandrayaan-2. L'Inde collabore actuellement avec l'Agence aérospatiale japonaise, la JAXA, pour envoyer un rover à haute durée de vie au pôle Sud de la Lune en 2023. Les deux pays concurrenceraient alors la NASA, qui souhaite envoyer une mission habitée dans cette même région un an plus tard. L'objectif : réussir à creuser et à trouver de l'eau gelée sur cette partie de la Lune que la lumière du Soleil n'atteint pas.


Le programme envisage également de nouvelles missions, à commencer par Chandrayaan-3, à destination de la Lune. L'objectif pour l'Inde est, outre l'atterrissage et l'excavation, d'emmener des Hommes dans l'espace. Mais le pays a également en vue d'envoyer des sondes vers Mars et Vénus.

Au-delà de la Lune

Si l'on excepte la Lune, l'ISRO poursuit le reste de son programme à destination des autres planètes de notre système. L'Inde a réussi son premier exploit concernant Mars en 2014, lorsque sa sonde MOM (pour Mars Orbiter Mission) est parvenue à pénétrer l'orbite martienne et à transmettre des informations. Un succès notable quand on sait les problèmes techniques que peut provoquer l'atmosphère de Mars : en 2016, la mission russo-européenne Schiaparelli a échoué à atterrir sur Mars.

Après ce succès, MOM 2 doit aller plus loin, analysant la morphologie, l'atmosphère et la minéralogie de la planète rouge. Celle-ci n'est pas prévue avant 2022.


Et puis, l'Inde met au point un ensemble de vaisseaux destinés à atteindre et à analyser d'autres destinations. En 2020, la mission Aditya-L1 doit examiner la couronne solaire, c'est-à-dire la partie extérieure de l'atmosphère du Soleil, responsable du « climat spatial » susceptible d'endommager les satellites, et à l'origine de certaines aurores boréales. D'autres missions, baptisées XPoSat et Shukrayaan, doivent respectivement observer la polarisation des sources de rayons-X et examiner la planète Vénus.

Source : Space.com
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