Des scientifiques ont réussi, pour la première fois, à détecter directement de la vapeur d'eau sur une exoplanète.
La planète K2-18b a une masse environ huit fois supérieure à la Terre et a été scrutée attentivement par le télescope Hubble. C'est en analysant ces images que deux équipes de scientifiques ont fait cette découverte.
De la vapeur d'eau dans un « monde potentiellement habitable », mais inatteignable
Située à 111 années-lumières de nous (plus d'un million de milliards de kilomètres), l'exoplanète K2-18b est dans la « zone habitable » de son étoile et pourrait posséder une atmosphère. Ces informations précieuses dans la recherche de signe de vie au-delà du système solaire ont été réalisées en parallèle par deux équipes.La première est une équipe britannique issue de la University College de Londres qui a utilisé les données de la caméra à large champ du télescope spatial Hubble. Elle a traité ces données grâce à un algorithme (en open source) et viennent de publier les résultats de leurs recherches dans la revue Nature Astronomy, le mercredi 11 septembre.
La deuxième équipe est canadienne et vient de l'Université de Montréal. Elle s'est appuyée sur les données de Hubble, mais aussi des satellites Spitzer et Kepler. Elle a utilisé des données recueillies durant les trois dernières années, observant huit transits de la planète devant son étoile. Ils en ont conclu la présence de vapeur d'eau sur K2-18b dans la revue Astronomical Journal.
« Trouver de l'eau dans un monde potentiellement habitable autre que la Terre est incroyablement excitant. K2-18b n'est pas une Terre 2.0 car elle est beaucoup plus massive et a une composition atmosphérique différente. Cependant, cela nous rapproche de la réponse à la question fondamentale : la Terre est-elle unique ? » , a déclaré Angelos Tsiaras de l'équipe londonienne à la presse.
De la vapeur d'eau à l'eau, il y a un univers
La question qui se pose désormais est de connaître la quantité de vapeur d'eau présente dans l'atmosphère de cette naine rouge.Les températures y sont susceptibles de permettre l'existence d'eau liquide, mais la question ne se pose pas encore. L'étude publiée dans Nature Astronomy suggère également la présence d'hydrogène et d'hélium. L'un des avantages de K2-18b, pour son observation, est la faible quantité de luminosité. Un véritable atout pour l'observation d'une potentielle atmosphère.
Source : Nature Astronomy