Une nouvelle étude sur cet astre hypothétique encourage les scientifiques à chercher la « planète Neuf » de façon différente, émettant l'idée qu'il pourrait même s'agir d'un trou noir .
Personne ne l'a encore observé, mais son existence a été suggérée par plusieurs études parlant de la découverte d'un « objet transneptunien » dont l'inclinaison vis-à-vis du Soleil est forte.
Une hypothétique planète Neuf...
Une étude, publiée en mai 2018 dans The Astronomical Journal révèle certaines caractéristiques de l'objet céleste, comme sa stabilité orbitale ou son évolution au sein du système solaire. Cette neuvième planète hypothétique (en termes de découverte et de distance) se trouverait au-delà de Neptune et de la ceinture de Kuiper, un anneau du système solaire composé de petits corps, comme des planètes naines.Cette même étude avait émis l'hypothèse que la planète Neuf posséderait une masse cinq à vingt fois supérieure à celle de la Terre et serait située entre 30 et 180 milliards de kilomètres du Soleil, lui offrant une luminosité moindre, ce qui la rend complexe à l'observation.
... qui pourrait être autre chose ?
Mais deux physiciens de l'Université de l'Illinois viennent d'émettre l'hypothèse, dans une étude datant du 24 septembre, publiée sur la plateforme arXiv.org - sur laquelle des chercheurs peuvent publier leur travail sans qu'il ait été soumis à un examen de lecture -, que cet objet céleste serait en fait un « trou noir primordial ».Ce type de trou noir aurait été formé juste après le Big Bang, dans les premiers instants de l'Univers, et serait d'une taille minuscule, voire microscopique. L'existence de ces trous noirs n'a pas encore été confirmée et les deux physiciens n'affirment d'ailleurs pas la découverte effective d'un tel trou noir, leur approche prenant plutôt la forme d'un plaidoyer.
Comme ils le racontent à Gizmodo, les chercheurs souhaitent que les astronomes et scientifiques réfléchissent de manière « plus créative » à propos de la planète Neuf. « En se concentrant simplement sur le concept d'une planète, vous restreignez la promesse de vos recherches expérimentales », explique James Unwin, l'un des auteurs de l'étude. « (...) Nous préconisons qu'au lieu de chercher uniquement cet objet par la lumière visible, nous devrions utiliser des rayons gamma. Ou des rayons cosmiques ».
Source : Science Mag