Au mois de novembre, un véhicule cargo américain apportera un petit boitier supplémentaire sur l'ISS. Développé par Made In Space et Braskem, il permettra de recycler plusieurs fois des objets imprimés en 3D.
Depuis plusieurs années, les tentatives se multiplient pour apporter de l'impression 3D sur la Station Spatiale Internationale. On se souviendra qu'en 2014, déjà, un premier matériel de Made In Space avait réussi à imprimer un objet avec un temps de création très court (quelques heures pour le dessiner au sol, et quelques heures d'impression en orbite). Mais, depuis, la technique a bien progressé et la NASA a autorisé Made In Space à installer l'AMF (Additive Manufacturing Facility) dès 2016 à l'intérieur de ses quartiers sur l'ISS. Après quelques essais cependant, le boitier n'est pas souvent utilisé. Il faut dire que le processus n'est pas très pratique, d'autant plus que lorsque les réserves de plastique spécifique sont vides, il faut ramener du matériel dans un véhicule cargo. Or, tout cela va changer avec ce nouveau petit recycleur.
Imprimer, utiliser, recycler
En partenariat avec Braskem (une société brésilienne de pétrochimie qui a développé le plastique utilisé ici), Made In Space va envoyer, à bord du prochain cargo Cygnus, le « Made In Space Recycler ». Comme son nom l'indique, il s'agit d'un boitier dans lequel les astronautes pourront placer leurs objets imprimés en 3D ou les chutes (si vous avez déjà imprimé en 3D, vous savez qu'il y a du matériel imprimé « en plus ») directement dans le dispositif. Ce dernier va découper la pièce, la chauffer et la transformer en grains utilisables, sans autre manipulation, au sein de l'imprimante 3D. Les astronautes n'auront alors qu'à déplacer le matériau une fois transformé et attendre qu'une autre pièce soit générée. Une utilisation souple et à la demande...Je le vois, j'imprime
S'il y a d'autres types d'imprimantes 3D au sein de l'ISS (comme celle qui a imprimé un organe récemment) le sujet est suivi de près par les entreprises et les agences. Les procédés sont de moins en moins expérimentaux, et leur utilisation régulière n'est qu'une question de temps. Hors de la station aussi, dans le vaste monde des satellites, puisque Made In Space a également un contrat de la part de la NASA pour la mission Archinaut One, qui imprimera un support pour un imposant panneau solaire. Un test prélude à un gros changement de conception des déploiements de large matériel sur des satellites ?Source : Space news